Qu’a dit Azhar Ali ? Keir Starmer critiqué par les internautes pour avoir soutenu le candidat député de Rochdale qui avait tenu des propos antisémites

Qu’a dit Azhar Ali ? Keir Starmer critiqué par les internautes pour avoir soutenu le candidat député de Rochdale qui avait tenu des propos antisémites

Azhar Ali, candidat du Parti travailliste à l’élection partielle de Rochdale, a présenté ses excuses le 11 février 2024, après que ses commentaires antisémites tenus à la suite de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre aient été rendus publics par The Mail on Sunday.

Les commentaires d’Ali, qui ont été secrètement enregistrés lors d’une réunion du parti travailliste du Lancashire après l’attaque, affirmaient que le gouvernement israélien avait intentionnellement affaibli sa sécurité pour faciliter l’attaque du 7 octobre, comme un prétexte pour riposter contre Gaza.

« Les Égyptiens disent qu’ils ont prévenu Israël dix jours plus tôt… Les Américains les ont prévenus un jour avant [que] quelque chose se passait… Ils ont délibérément supprimé la sécurité, ils ont permis… ce massacre qui leur donne le feu vert pour faire ce qu’ils veulent. », a déclaré Ali.

Alors que ces remarques devenaient virales, le chef du Parti travailliste, Sir Keir Starmer, est resté aux côtés d’Ali malgré les appels croissants à suspendre la campagne électorale partielle et à retirer l’adhésion d’Ali au parti. La date limite pour le retrait d’Ali est depuis dépassée.

Les internautes indignés par le refus de Starmer de retirer la candidature d’Azhar Ali du Parti travailliste

Avec la montée de l’antisémitisme au Royaume-Uni après les attentats du 7 octobre et le bombardement de Gaza par Israël qui en a résulté, les commentaires antisémites d’Azhar Ali ont laissé un mauvais goût dans la bouche de nombreux Britanniques, qui ont plaidé pour sa suspension.

Le refus de Keir Starmer d’obtempérer a rendu les gens encore plus enragés, qui ont utilisé X pour exprimer leur mécontentement contre le Parti travailliste et son chef.

Les propos antisémites d’Azhar Ali qualifiés de « honteux et impardonnables »

Selon la BBC, les commentaires d’Azhar Ali ont provoqué d’immenses réactions négatives au sein de la communauté juive. Le Conseil des députés des Juifs britanniques a qualifié les commentaires d’Azhar Ali de « honteux et impardonnables », déclarant :

« Il est clair pour nous que M. Ali ne s’excuse pas par véritable sentiment de remords. Malgré ce qu’il dit dans ses excuses, nous ne voyons pas comment nous pourrions dialoguer avec lui à ce stade, et nous pensons que d’autres groupes communautaires juifs de premier plan ressentiront la même chose. »

Après que ses commentaires aient été rendus publics, Ali a présenté dimanche ses excuses pour ses « commentaires inexcusables ».

« Je m’excuse sans réserve auprès de la communauté juive pour mes commentaires profondément offensants, ignorants et faux. L’horrible attaque terroriste du Hamas était la seule responsabilité du Hamas, et ils détiennent toujours des otages qui doivent être libérés », a-t-il déclaré.

Azhar Ali a également ajouté que l’attaque du 7 octobre était « la plus grande perte de vies juives en un seul jour depuis l’Holocauste » et que les Juifs du monde entier « vivaient dans la peur d’une montée de l’antisémitisme ».

Dans les commentaires enregistrés, on pouvait également entendre Azhar Ali critiquer Starmer pour la manière dont il avait géré le conflit Israël-Gaza, affirmant que le leader travailliste avait « perdu la confiance du parti parlementaire ».

Selon Sky News, le Parti travailliste avait déjà été mêlé à une controverse antisémite sous la direction de Jeremy Corbyn, le prédécesseur de Starmer. Lorsque Starmer a pris la tête du Parti en avril 2020, il s’est engagé à provoquer un changement dans la position du Parti à l’égard du peuple juif.

L’ attaque du Hamas en Israël le 7 octobre a fait plus de 1 200 morts et les représailles à Gaza ont déplacé près de 1,2 million de personnes. Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que près de 28 000 Palestiniens ont été tués depuis le début des attaques, il y a près de 130 jours. Le conflit continue alors même que l’opinion publique appelle à un cessez-le-feu.

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