Le premier épisode de The Pitt a suscité des discussions sur la pénurie nationale d’infirmières, un problème important qui fait écho au récit dramatique de la série. Dans un échange captivant, Gloria (Michael Hyatt) exhorte Robby (Noah Wyle) à améliorer les indicateurs de satisfaction des patients en embauchant plus d’infirmières. Cependant, elle révèle une triste réalité : l’hôpital médical de traumatologie de Pittsburgh a du mal à recruter suffisamment d’infirmières en raison d’une pénurie critique qui touche l’ensemble du pays.
La série The Pitt se distingue par sa représentation réaliste des défis auxquels sont confrontés les professionnels de la santé d’urgence. Cette authenticité a contribué à son impressionnante cote sur Rotten Tomatoes, ce qui a incité les fans à se renseigner sur les épisodes restants de la première saison. Pourtant, malgré ses nuances réalistes, certains téléspectateurs se demandent si la série n’exagère pas la pénurie d’infirmières simplement pour augmenter la tension dans les situations d’urgence. Heureusement, une multitude de données étayent la représentation vue à l’écran.
La pénurie d’infirmières à Pitt est un problème réel
Les hôpitaux aux États-Unis ont du mal à se doter d’un personnel suffisant
Le portrait que l’on trouve dans The Pitt fait écho à la réalité : les États-Unis sont effectivement aux prises avec une pénurie d’infirmières. Les projections indiquent que le pays connaîtra plus de 193 000 postes d’infirmières par an d’ici 2032, alors que seulement 177 000 nouvelles infirmières devraient entrer dans la profession chaque année selon le Bureau of Labor Statistics des États-Unis . Si ces chiffres se confirment, il pourrait en résulter près de 1,7 million de postes d’infirmières vacants d’ici 2032. En outre, la Chambre de commerce des États-Unis souligne une statistique inquiétante : seulement neuf infirmières diplômées sont disponibles pour 1 000 personnes aux États-Unis.
La même tendance est observée dans diverses disciplines infirmières. Le Bureau of Labor Statistics prévoit la nécessité de plus de 29 000 infirmières autorisées en pratique avancée (APRN) chaque année jusqu’en 2032. Ce groupe comprend les infirmières praticiennes, les infirmières sages-femmes et les infirmières anesthésistes, qui ont toutes besoin de diplômes avancés qui nécessitent une formation plus approfondie que le baccalauréat standard requis pour les infirmières autorisées, comme l’a noté l’ American Association of Colleges of Nursing . Ainsi, The Pitt reflète avec précision la véritable nature de la pénurie d’infirmières en Amérique.
Les causes de la pénurie nationale de personnel infirmier
Facteurs contributifs : vieillissement de la population, départs à la retraite des infirmières et impact de la COVID-19
Les raisons de la pénurie d’infirmières sont multiples. Les données de la Health Resources and Services Administration (HRSA) révèlent que 23 % des infirmières diplômées sont sur le point de prendre leur retraite ou prévoient de le faire d’ici 2027. Cette tendance à la retraite crée notamment un effet cyclique dans lequel le taux de rotation élevé du personnel entraîne une augmentation du stress et de l’épuisement professionnel parmi les effectifs restants, ce qui incite encore plus de personnes à envisager la retraite.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé cette situation, une enquête indiquant que 18 % de plus d’infirmières envisageaient de quitter leur profession en 2021 par rapport à 2020 (via Nurse.com ). L’une des principales doléances des infirmières concerne la rémunération ; le salaire annuel médian des infirmières autorisées s’élève à environ 86 000 $ (via BLS ), un chiffre que beaucoup considèrent comme insuffisant compte tenu des exigences du poste.
De plus, les écoles d’infirmières sont confrontées à des contraintes budgétaires et à des pénuries de personnel qui entravent leur capacité à former les infirmières en herbe (via American Association of Colleges of Nursing ). Cela crée une réalité troublante : l’exode des infirmières dépasse l’afflux de nouveaux professionnels entrant dans le domaine, ce qui sera encore compliqué par le vieillissement de la génération du baby-boom qui augmentera les demandes de soins de santé lorsqu’elle atteindra l’âge de la retraite.
L’université Pitt devrait accorder plus d’importance aux infirmières
Le Pitt est une plateforme idéale pour éclairer les réalités infirmières
Bien que The Pitt exploite la pénurie d’infirmières comme un élément dramatique, il a tendance à minimiser les contributions et les défis auxquels sont confrontés les personnages infirmiers. Comme dans de nombreux drames médicaux, le scénario donne la priorité au développement des personnages médecins par rapport à leurs homologues infirmiers. Dans les deux premiers épisodes, l’infirmière qui s’est imposée comme une figure centrale est Dana Evans (Katherine LaNasa). D’autres rôles d’infirmières, tels que Mateo (Jalen Thomas Brooks) et Princess (Kristin Villanueva), ont eu des moments minimes mais mémorables, mais ils ne sont pas mis en avant aussi largement que les acteurs principaux.
Bien que Robby aborde les facteurs à l’origine de la crise des infirmières et les solutions potentielles, l’émission manque une occasion d’explorer cette question de manière plus approfondie. Une attention plus poussée portée aux soins infirmiers ne permettra pas seulement d’élever le niveau du récit, mais servira également à sensibiliser davantage aux graves défis auxquels les infirmières sont confrontées aujourd’hui.
Malgré la dramatisation inhérente à la focalisation sur les médecins, The Pitt a le potentiel d’utiliser sa plateforme pour mettre en lumière le rôle essentiel que jouent les infirmières dans les soins de santé et l’écart pressant qui continue de se creuser au sein de la profession.
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