Un tribunal sud-coréen condamne un utilisateur de réseaux sociaux à une amende pour avoir diffamé des idoles virtuelles de K-Pop.

Un tribunal sud-coréen condamne un utilisateur de réseaux sociaux à une amende pour avoir diffamé des idoles virtuelles de K-Pop.

Décision historique d’un tribunal sud-coréen concernant la diffamation des idoles virtuelles

Un jugement récent d’un tribunal sud-coréen a établi un précédent notable dans le domaine du divertissement numérique : un utilisateur de réseaux sociaux a été condamné à payer 360 dollars de dommages et intérêts pour avoir tenu des propos désobligeants à l’encontre des membres du groupe virtuel de K-pop Plave. Cette affaire fait partie des actions en justice pionnières visant à protéger la réputation des artistes virtuels.

Détails de la décision juridique

La branche Goyang du tribunal de district d’Uijeongbu a rendu une décision ordonnant à l’individu d’indemniser chacun des cinq artistes virtuels de Plave, reconnaissant que leurs identités numériques méritent d’être protégées par la loi sur la diffamation. Cette décision fait suite à une plainte civile déposée par l’agence du groupe, Vlast. En ordonnant 72 dollars de dommages et intérêts pour chaque artiste, le tribunal a marqué un tournant dans le secteur florissant du divertissement numérique en Corée du Sud.

À propos de Plave

Plave, lancé en mars 2023, compte cinq membres virtuels – Yejun, Noah, Bamby, Eunho et Hamin – créés grâce à une technologie avancée de capture de mouvement et manipulés par des personnes réelles, mais anonymes. Le groupe a rapidement acquis une renommée internationale, rassemblant plus d’un million d’abonnés sur YouTube et devenant le premier groupe d’idoles virtuelles à triompher sur les principales plateformes musicales coréennes grâce à son tube « Way 4 Luv ».

L’incident et les procédures judiciaires

Les commentaires inquiétants ont commencé à circuler en juillet 2024, lorsque le défendeur a publié une série de messages désobligeants sur les réseaux sociaux, suggérant que les artistes virtuels pourraient être peu attrayants en réalité et les représentant sous des stéréotypes désobligeants. Se sentant émotionnellement blessés par ces remarques, les artistes ont intenté une action en justice par l’intermédiaire de leur agence.

Justification et appel de la Cour

Pour sa défense, l’accusé a soutenu que la diffamation ne pouvait être retenue, les membres de Plave étant fictifs et dépourvus de traits personnels identifiables. Néanmoins, le tribunal a rejeté cet argument, affirmant que dans le contexte actuel du métavers, les avatars virtuels transcendent les simples représentations numériques.

Alors que les artistes réclamaient initialement 23 250 $ de dommages et intérêts, soit 4 650 $ par membre, le tribunal a accordé un montant nettement inférieur compte tenu de la nature du langage utilisé et des circonstances spécifiques des publications. Suite à ce jugement, Vlast a interjeté appel, non pas pour contester la reconnaissance de diffamation, mais pour demander une augmentation des dommages et intérêts accordés, estimant que cette affaire établit un cadre juridique crucial pour la protection des artistes virtuels.

Conséquences de la décision

Les analystes juridiques qualifient cette décision de révolutionnaire, avec des implications importantes pour l’avenir des droits relatifs à l’identité virtuelle. En confirmant que les commentaires négatifs adressés aux avatars peuvent effectivement nuire à l’image des individus qui les portent, cette décision répond aux préoccupations croissantes concernant la dynamique de l’identité en ligne, alors que les artistes virtuels s’implantent de plus en plus dans le tissu culturel sud-coréen.

L’avenir de la protection des idoles virtuelles

Cette affaire met en lumière les défis actuels liés à l’identité, à la personnalité et aux dangers potentiels dans les environnements numériques. Pour les amateurs d’idoles virtuelles, la décision du tribunal renforce l’argument selon lequel ces personnages numériques peuvent alléger certaines pressions subies par les artistes humains tout en favorisant des liens authentiques avec leur public grâce aux personnes réelles qui orchestrent leurs performances.

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