L’idée d’un film centré sur Mufasa représente à la fois un défi et une opportunité de raconter une histoire. Cependant, *Mufasa : Le Roi Lion* capitalise avec succès sur l’affection durable pour le film original, offrant au public un regard rafraîchissant à travers lequel apprécier son récit. Cette approche artistique fait écho aux techniques classiques que les fans attendent.
Dans ce film, Mufasa, interprété par Aaron Pierre, commence son voyage en tant que jeune lionceau perdu. Son chemin croise celui de Taka, joué par Kelvin Harrison Jr., et de sa famille, ce qui conduit Mufasa à grandir parmi les lionnes de la troupe d’Obasi, représentée par Lennie James. Tout au long de cette expérience, Mufasa acquiert des qualités essentielles : la compassion, une loyauté farouche et les compétences nécessaires à la survie. Nous découvrons les raisons qui font de lui le roi vénéré de Pride Rock.
L’une des caractéristiques marquantes de *Mufasa* est la musique, composée par Lin-Manuel Miranda. Ses compositions rendent hommage aux morceaux originaux créés par Tim Rice et Elton John tout en y ajoutant une touche de fraîcheur qui résonne avec le récit de Mufasa et Taka. Les éléments musicaux non seulement enrichissent la narration, mais construisent également un pont entre le passé et le présent, invitant le public à se connecter sur le plan émotionnel.
Si l’introduction de Kiros, incarné par Mads Mikkelsen, injecte un élément de méchant proche de Scar, elle sert à approfondir la compréhension de l’arc du personnage de Taka. Malgré mes réserves concernant l’approche « live-action » – en particulier la notion d’animaux engageant un dialogue de type humain – le scénario convaincant a suffi à éclipser mes inquiétudes concernant le format du film. Les prouesses narratives de Barry Jenkins captivent le public, nous permettant d’assister à la transformation de deux lionceaux nourriciers en personnages empêtrés dans des thèmes de pouvoir et d’héritage.
J’attends avec impatience le retour des classiques de l’animation Disney
Créer de nouveaux récits dans l’univers du *Roi Lion* est une entreprise passionnante. Je suis prêt à passer sous silence le fait que ce film ne ressemble guère aux inspirations shakespeariennes qui ont inspiré les précédentes adaptations du conte de Simba. Bien que je ne puisse m’empêcher de penser que les thèmes d’*Othello* ou de *Macbeth* auraient pu enrichir l’histoire, l’absence de ces liens n’est pas rédhibitoire.
Ce qui donne à *Mufasa* un avantage significatif, ce sont les références aux précédents volets du *Roi Lion*, en particulier *Le Roi Lion 2 : La fierté de Simba*. Dans un retournement de situation intéressant, Kiara, doublée par Blue Ivy Carter, découvre l’histoire de Mufasa tandis que Simba (doublé par Donald Glover) et Nala (doublée par Beyoncé Knowles-Carter) sont préoccupés par l’accueil d’un nouveau petit. En tant que fan de *Simba’s Pride*, ce lien ajoute une dimension très appréciée au récit.
Néanmoins, j’aurais aimé que ce film conserve un lien plus fort avec ses racines shakespeariennes, car il aurait pu développer davantage la dynamique entre Taka et Mufasa. Quoi qu’il en soit, *Mufasa* a enrichi mon appréciation de toute la saga *Le Roi Lion*. Il met en lumière les motivations de Mufasa envers son frère, faisant de l’évolution de Taka en l’un de mes méchants Disney préférés un voyage étonnamment agréable.
En fin de compte, le principal défi de ces films réside dans leur stylisation en prises de vues réelles. Si ce projet avait adhéré au style d’animation traditionnel du *Roi Lion*, je pense qu’il aurait immédiatement obtenu le statut de classique. Malheureusement, la représentation réaliste des lions juxtaposée aux dialogues humains évoque parfois un effet de vallée étrange, ce qui peut être dérangeant pour les spectateurs.
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