TSMC sous surveillance alors que les autorités américaines examinent les bénéficiaires de la loi CHIPS ; les médias locaux qualifient cela de « vol à main armée »

TSMC sous surveillance alors que les autorités américaines examinent les bénéficiaires de la loi CHIPS ; les médias locaux qualifient cela de « vol à main armée »

L’administration Trump envisage d’acquérir des participations dans les bénéficiaires du CHIPS Act, plaçant TSMC dans une situation potentiellement précaire concernant son autonomie.

L’impact du modèle d’équité de Trump sur Samsung, Micron et TSMC

Récemment, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a débattu de la mise en place d’un système de « subventions pour les puces électroniques contre des capitaux propres ».Ce modèle implique que les entreprises bénéficiant de subventions au titre de la loi CHIPS devront céder une partie de leurs capitaux propres au gouvernement. TSMC, parmi d’autres acteurs clés du secteur comme Samsung et Micron, pourrait être contraint de se conformer à cet échange de capitaux propres, qui présente d’importants défis politiques et financiers.

Parmi les exemples notables de cette initiative de subvention en capital figurent les négociations en cours de l’administration Trump pour obtenir une participation de 10 % dans Intel, identifié comme l’un des principaux bénéficiaires du financement du CHIPS Act. Un examen similaire est désormais effectué sur des entreprises comme Samsung, Micron et TSMC. Cependant, pour TSMC, une éventuelle offre d’actions pose un dilemme particulièrement complexe, qui mérite un examen plus approfondi.

L'usine de semi-conducteurs Rapidus au Japon vise la production de masse de puces de 2 nm d'ici 2027 face à la concurrence de TSMC et Samsung
Crédits image : TSMC

Des informations parues dans les médias taïwanais suggèrent que toute prise de participation pourrait avoir un impact significatif sur l’indépendance opérationnelle de TSMC, l’entreprise ayant historiquement évolué sans influence politique. Bien que les responsables américains affirment que l’acquisition de participations ne dictera pas les décisions opérationnelles, les critiques voient cette mesure comme un moyen de restituer l’argent des contribuables à l’État. Cette situation crée un climat d’incertitude pour TSMC, d’autant plus que les commentateurs locaux considèrent ces actions comme un phénomène susceptible de conduire à la « nationalisation » des ressources stratégiques taïwanaises en semi-conducteurs, transformant ainsi TSMC en une fonderie américaine.

À l’heure actuelle, les discussions concernant une participation américaine dans TSMC restent spéculatives et, compte tenu des investissements antérieurs de TSMC à Taïwan, il semble peu probable que ce modèle soit mis en œuvre sans une résistance importante. Les observateurs devront rester attentifs aux développements futurs concernant cette question cruciale.

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