
TSMC a officiellement pris ses distances avec les rumeurs concernant son implication dans l’aide apportée à Intel pour résoudre ses problèmes de fonderie, qualifiant les rapports de « simple malentendu ».
TSMC clarifie sa position face à des déclarations contradictoires
Dans le sillage des spéculations de la communauté, le malaise de TSMC à aider Intel est devenu évident. Récemment, Rick Cassidy, le président américain de TSMC, a fait la une des journaux lors d’une interview avec CNBC, où il a mentionné des réunions hebdomadaires avec Intel, suggérant que TSMC a guidé le géant de la technologie dans l’établissement d’usines de fabrication aux États-Unis. Il a également noté que TSMC aide Intel à faire progresser ses processus de fabrication. Cassidy a notamment fait remarquer :
Nous rencontrons [Intel] chaque semaine et les retours sont que nous les aidons à augmenter leur niveau. Nous les aidons à se former sur les sujets les plus avancés, donc je pense qu’ils sont plutôt satisfaits de ce que nous faisons.
– CNBC
Cependant, TSMC a depuis précisé par l’intermédiaire de ChinaTimes que sa collaboration avec Intel se limite à des discussions sur la conception de la production et non à un soutien direct à la formation des employés ou à la mise en place d’installations aux États-Unis. Cette précision marque un changement notable par rapport aux déclarations précédentes de Cassidy, soulignant que TSMC considère sa relation avec son concurrent avec sérieux, en particulier dans le contexte de la concurrence accrue inhérente à l’industrie des semi-conducteurs.

La relation entre TSMC et Intel est soumise à des tensions importantes depuis 2021, lorsque l’ancien PDG d’Intel, Pat Gelsinger, a commenté la nécessité d’une « chaîne d’approvisionnement plus équilibrée ». Cette remarque faisait indirectement référence aux tensions géopolitiques entourant Taïwan et à leur impact potentiel sur les opérations de TSMC. Suite aux déclarations de Gelsinger, Intel aurait perdu une remise substantielle de 40 % sur les services de production 3 nm de TSMC, ce qui indique une détérioration de leur partenariat.
Alors que le marché des semi-conducteurs aux États-Unis continue d’évoluer, TSMC et Intel se disputent la première place. Malgré l’allocation plus importante d’Intel en vertu de la loi américaine CHIPS, la société a du mal à répondre aux attentes. En revanche, TSMC semble faire des progrès constants dans son usine d’Arizona, ce qui suggère un changement de dynamique du marché qui pourrait favoriser TSMC alors qu’elle consolide sa position dans le paysage américain des semi-conducteurs. Les développements à venir sous l’administration Trump pourraient encore façonner les ambitions de TSMC aux États-Unis.
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