TSMC, premier fabricant de semi-conducteurs à Taïwan, devrait subir les conséquences importantes des perturbations actuelles de la chaîne d’approvisionnement en terres rares. Cependant, l’entreprise se dit confiante quant à ses niveaux de stocks actuels.
Inventaire des terres rares de TSMC : un approvisionnement suffisant à court terme malgré des inquiétudes à long terme
Les terres rares sont des composants essentiels à la fabrication des semi-conducteurs. C’est pourquoi des entreprises comme TSMC sont particulièrement soucieuses de la stabilité de leur accès à ces matériaux. Comme l’a rapporté DigiTimes, Cliff Hou, vice-président principal et codirecteur de l’exploitation de TSMC, a souligné que si les stocks de l’entreprise permettent de maintenir ses activités pendant un à deux ans, les problèmes persistants de la chaîne d’approvisionnement, notamment s’ils proviennent de Chine, pourraient poser des difficultés à long terme.
En réponse aux contrôles chinois sur les terres rares et la gestion des stocks de matières premières, Hou a souligné que les inquiétudes concernant les terres rares existaient déjà depuis un certain temps. Il a ajouté que l’impact direct à court terme restait relativement faible et que les fournisseurs disposaient actuellement de stocks suffisants.– DigiTimes
Le climat géopolitique entourant les terres rares suscite des inquiétudes pour TSMC, notamment si la Chine adopte une politique de licences stricte susceptible de limiter la disponibilité de composants essentiels à la production de puces de l’entreprise. De telles restrictions pourraient entraver la capacité de TSMC à développer ses puces sur le marché américain, ce qui aurait un impact direct sur ses activités et son potentiel de croissance. Néanmoins, l’entreprise reste confiante quant à la performance de ses stocks actuels.

Par ailleurs, TSMC recherche activement des sources alternatives de terres rares. Comme l’a indiqué Hou, des régions comme l’Australie sont envisagées ; cependant, le développement de leurs industries minières étant encore embryonnaire, la diversification des fournisseurs pourrait nécessiter du temps et des investissements considérables. Malgré la dépendance directe relativement faible de TSMC aux terres rares, ses fournisseurs, comme ASML et Tokyo Electron, dépendent fortement de ces matériaux, ce qui compromet ses projets d’expansion.
Avec l’évolution des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’incertitude plane sur TSMC et, plus largement, sur l’industrie des semi-conducteurs. Les tensions géopolitiques deviennent un facteur indéniable qui influence les stratégies opérationnelles et la résilience de la chaîne d’approvisionnement des entreprises opérant dans ce secteur technologique essentiel.
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