Top 9 des jeux vidéo mettant en vedette le concept de l’Élu

Top 9 des jeux vidéo mettant en vedette le concept de l’Élu

Le thème de l’« élu » est un pilier de la fantasy, un procédé narratif qui façonne d’innombrables récits à travers divers supports. Si la plupart des récits de fantasy suivent des protagonistes singuliers, les récits de l’« élu » subliment ce thème, conférant souvent au héros un destin extraordinaire imprégné de divinité.

Dans ces histoires, le protagoniste possède souvent des capacités uniques, suggérant une reconnaissance cosmique de son héroïsme. Les partisans sont enclins à le soutenir sans hésitation, animés par une foi innée en sa mission. Compte tenu de l’importance de ce thème dans la fantasy, il n’est pas étonnant que l’industrie du jeu vidéo ait connu une multitude d’interprétations du concept d’élu, des représentations traditionnelles aux variantes plus innovantes.

Certains jeux présentent l’élu comme un messager de lumière, tandis que d’autres détournent ce trope avec des entités moralement ambiguës ou des résultats ambigus. Cela crée des expériences captivantes pour les joueurs, suscitant curiosité et engagement. Nous explorons ci-dessous plusieurs jeux qui interprètent de manière unique le trope de l’élu, chacun apportant une touche personnelle à ce récit classique.

9. Mère 3

Un des deux

Lucas et sa compagnie affrontent l'Homme Masqué dans Mother 3

Semblable à son prédécesseur, Earthbound, Mother 3 incarne le récit de l’élu, quoique de manière plus nuancée. Plutôt que de présenter Lucas comme le héros unique, l’histoire véhiculée par les Magypsies indique que quiconque est capable de manier PK Love peut réveiller le dragon en tirant sur les aiguilles. Lucas et son frère jumeau, Claus, sont tous deux qualifiés pour cette tâche capitale.

Ce qui distingue Mother 3, c’est l’incertitude entourant les conséquences du retrait des aiguilles. Les personnages espèrent la réussite de Lucas grâce à sa gentillesse naturelle, tandis que Porky, l’antagoniste, exploite l’état de faiblesse de Claus pour semer le chaos. Cette incertitude culmine avec des enjeux importants tout au long de la conclusion du jeu, tenant magistralement les joueurs en haleine jusqu’à la fin. Fait remarquable, l’émotion ressentie lorsque les personnages s’adressent directement au joueur au générique reste profondément satisfaisante, renforçant l’impact narratif du jeu.

8. Dragon Quest 11 : Les Échos d’un âge insaisissable

Bon gars, mauvaises relations publiques

Le Luminaire tient l'Épée de Lumière dans Dragon Quest 11

La série Dragon Quest met depuis longtemps en scène les élus, souvent représentés comme la réincarnation ou le descendant d’un héros légendaire, souvent parés de bénédictions magiques. Dans Dragon Quest 11, le récit introduit un rebondissement intriguant : le protagoniste est propulsé dans le rôle de l’Éclairé, mais doit faire face à l’hostilité manifeste du monarque au pouvoir.

Dès son annonce, le protagoniste est injustement emprisonné, le roi l’accusant d’apporter le malheur au royaume. Ce tournant inattendu dévie de la norme, donnant naissance à un récit chargé de subtilités politiques et morales, façonnant une aventure où le protagoniste combat non seulement des ennemis extérieurs, mais aussi les idées fausses de ceux qu’il entend protéger.

7. Dark Souls

Vous et tous les autres

Combattre le démon de l'asile dans Dark Souls

Dans le monde sinistre et impitoyable de Dark Souls, les joueurs incarnent le « Mort-vivant élu ».Selon l’histoire du jeu, le Mort-vivant élu est destiné à succéder à Gwyn, Seigneur des Cendres, et à se confronter au destin de l’Âge des Ténèbres. Cependant, le titre d’« Élu » n’est pas un privilège, mais une désignation répandue : tout descendant du Pygmée Furtif peut le porter.

Cette facette s’aligne sur les thèmes généraux du jeu, soulignant que dans un monde désolé et dépourvu de héros, n’importe qui peut prendre le relais, ce qui conduit finalement à une sombre prise de conscience que ce statut « élu » est davantage le reflet du désespoir que d’une souveraineté légitime.

6. The Elder Scrolls 5: Skyrim

Je suis un dragon, entends-moi crier

L'Enfant de Dragon de Riverwood dans Elder Scrolls 5: Skyrim

Chaque protagoniste de la série The Elder Scrolls est généralement choisi pour incarner un élu, qu’il s’agisse d’une réincarnation ou simplement de la bonne personne au bon moment. Dans Skyrim, l’Enfant de Dragon apparaît comme l’élu le plus important, doté de pouvoirs extraordinaires, dont celui de pousser des cris dévastateurs.

Contrairement à d’autres titres, le protagoniste de Skyrim définit souvent le champ de bataille ; ses rencontres avec des mortels comparables révèlent l’immense pouvoir qu’il détient. Cette position dominante prend cependant une toute autre dimension lorsque des Draugrs de bas niveau surprennent les joueurs en utilisant des capacités similaires, nous rappelant qu’aucune histoire d’élu n’est exempte de surprises.

5. Kingdom Hearts

Votre élection a été quelque peu exagérée

Sora, Kairi et Riku dans Kingdom Hearts

En repensant à ma première expérience avec Kingdom Hearts, j’ai d’abord cru que Sora avait brillé en tant que héros choisi par la Keyblade. Cependant, le récit se dévoile et révèle que Riku a influencé ce titre bien plus profondément. Le lien de Sora avec la Keyblade est sans doute circonstanciel, mêlé d’une touche de destin, comme le montrent les titres ultérieurs qui développent l’histoire de la Keyblade et l’existence de nombreux porteurs.

Cette évolution du personnage de Sora en héros met en valeur l’illusion d’un véritable élu, présentant une compréhension nuancée qui souligne à quel point le trope de l’élu peut être trompeur et plein de rebondissements.

4. La Légende de Zelda : Breath of the Wild

Nous pouvons attendre un siècle

Lien Parapente vers les ruines dans The Legend of Zelda: Breath of the Wild

Le rôle de Link en tant que héros élu est profondément ancré dans l’histoire de la série The Legend of Zelda. Chaque jeu le présente comme la réincarnation d’un guerrier élu par Dieu. Cependant, Breath of the Wild s’écarte de cette tradition en explorant les conséquences de l’absence d’un héros et le silence qui suit des siècles d’attente.

À son réveil, après cent ans, Link découvre un Hyrule irrémédiablement transformé. Les vestiges de la civilisation symbolisent les conséquences de destins interrompus, révélant une sombre vérité : malgré l’existence d’un élu, le destin peut être retardé, entraînant des conséquences imprévues pour le monde.

3. Super Paper Mario

Moins « Choisi », plus « Contre-choix »

Le comte Bleck lit le Prognosticus des Ténèbres dans Super Paper Mario

Dans Super Paper Mario, le héros bien connu, Mario, se retrouve désigné comme l’« élu » d’une ancienne prophétie, appelée le Prognosticus de Lumière. Cependant, la réalité est plus comique et subversive qu’héroïque. Il est révélé que Mario a été choisi non pas pour ses talents, mais simplement comme une option de secours, privilégiant la possibilité plutôt que la certitude.

Par un retournement de situation, c’est Luigi qui détient le véritable destin prophétique, avec un destin plus sinistre encore, dans le Prognosticus Obscur. Cette recontextualisation amusante invite les joueurs à reconsidérer les attributs de l’héroïsme et remet en question l’aspect tape-à-l’œil typique de l’élu.

2. Persona 4

Comme être choisi pour une enquête

Le protagoniste réveille sa Persona dans Persona 4 Golden

Dans Persona 4, le statut choisi par le protagoniste ne repose pas sur une noble vocation, mais sur une expérience douteuse menée par la divinité Izanami.À leur insu, leur participation est une sélection aléatoire pour une épreuve imprévisible de la valeur humaine, en contraste frappant avec le parcours traditionnel du héros.

Ce tournant narratif audacieux met en évidence la fréquence à laquelle le trope de l’élu peut masquer des thèmes plus complexes autour du libre arbitre, de la manipulation et de l’éthique de la mesure, ébranlant les fondements de ce que signifie être « choisi ».

1. Contrôle

Le conseil d’administration n’est pas difficile

Contrôler l'image officielle

Dans le récit de Control, l’idée conventionnelle d’un élu est confrontée à une profonde subversion. Après qu’un événement catastrophique ait laissé le Bureau fédéral de contrôle sans direction, l’annonce d’un nouveau président repose sur une décision spontanée prise par Jesse Faden, simplement parce qu’il se trouvait au bon endroit au bon moment.

Ce tournant inattendu manipule l’idée selon laquelle les élus sont des figures prédestinées, suggérant que parfois, destin et nécessité coïncident de manière incertaine. L’ambiguïté du choix de Jesse constitue un commentaire fascinant sur l’autonomie et le destin, alors qu’elle se débat avec la position qui lui est imposée.

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