Taïwan applique une nouvelle loi pour maintenir la production de semi-conducteurs de pointe dans le cadre des efforts de transfert de technologie de TSMC

Taïwan applique une nouvelle loi pour maintenir la production de semi-conducteurs de pointe dans le cadre des efforts de transfert de technologie de TSMC

Le gouvernement taïwanais exprime de vives inquiétudes quant aux efforts d’expansion de TSMC à l’international, notamment aux États-Unis. En réponse, l’administration prend des mesures législatives visant à maintenir les technologies critiques des semi-conducteurs sur son territoire.

Nouvelle législation visant à restreindre la production étrangère de puces avancées par TSMC

Suite à l’investiture de l’administration Trump 2.0, TSMC a intensifié son intérêt pour les opérations aux États-Unis. Ce changement découle de l’engagement de la nouvelle administration à revitaliser le paysage national de la fabrication de puces. La mise en œuvre par Trump de « techniques tarifaires » a réussi à inciter TSMC à investir plus de 100 milliards de dollars dans des installations américaines. Cependant, cette influence croissante des États-Unis a suscité des inquiétudes parmi les responsables taïwanais, les incitant à demander des amendements juridiques visant à restreindre la production de nœuds semi-conducteurs de pointe à Taïwan uniquement.

Des médias taïwanais rapportent que l’ordonnance sur la création industrielle a récemment été modifiée, notamment son article 22, qui met l’accent sur la conservation des technologies essentielles. Le Premier ministre taïwanais, Cho Jung-tai, a introduit la politique « N-1 ».Cette politique permet aux usines étrangères de TSMC de fabriquer des semi-conducteurs d’une génération inférieure à la technologie la plus récente disponible à Taïwan. De plus, certaines dispositions pourraient entraîner le blocage total des investissements étrangers considérés comme une menace pour la sécurité nationale. Cette législation devrait entrer en vigueur d’ici fin 2025.

Installation de TSMC

Historiquement, Taïwan a appliqué une politique stricte en matière de transferts de technologie, interdisant aux entreprises locales de s’implanter à l’étranger. Cependant, les développements récents suggèrent une certaine flexibilité, notamment pour des entreprises comme TSMC opérant aux États-Unis. Néanmoins, Taïwan reste déterminé à préserver son statut de premier fabricant de puces en garantissant que les nœuds avancés soient exclusivement produits localement. TSMC est ainsi en mesure de poursuivre ses activités aux États-Unis sans entraves majeures, tandis que Taïwan conserve la propriété de technologies critiques en matière de semi-conducteurs.

À l’avenir, TSMC prévoit d’augmenter ses capacités de production à 1, 6 nm d’ici 2030, en s’appuyant sur sa production actuelle de puces 4 nm. TSMC prévoit également d’établir de nouvelles usines et un centre de R&D dédié aux États-Unis. Cette décision stratégique indique que l’entreprise adopte une approche à long terme pour ses opérations en Amérique, ce qui semble acceptable pour les autorités taïwanaises.

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