
Attention : cet article contient des spoilers sur la saison 2, épisode 3 de Severance.
Des parallèles troublants : Severance Saison 2 Épisode 3 et l’horreur cinématographique de Jordan Peele
Le dernier épisode de Severance, qui est le troisième segment de sa deuxième saison, s’inspire de manière intrigante de l’un des moments les plus effrayants du film d’horreur acclamé de Jordan Peele. Avec une note remarquable de 98 % sur Rotten Tomatoes, le travail de Peele a établi une norme élevée en matière de narration cinématographique. Bien que Severance soit une création originale sur Apple TV+, elle s’inspire notablement d’un éventail de films et de séries vénérés, notamment The Truman Show, Being John Malkovich et Eternal Sunshine of the Spotless Mind. De plus, les éléments visuels de la série font écho aux thèmes explorés dans le jeu interactif The Stanley Parable.
Sur le plan thématique, Severance évoque des souvenirs du classique dystopique de George Orwell, 1984. Cependant, c’est dans la saison 2, épisode 3, que l’on observe une similitude frappante avec l’un des films phares de Peele, ce qui renforce l’atmosphère inquiétante de l’épisode. Cette comparaison approfondit la compréhension par le spectateur de la dynamique complexe entre deux personnages principaux et de leur ancrage au sein de l’entité corporative connue sous le nom de Lumon.
Une scène de Severance qui fait écho au moment le plus troublant de Get Out
L’interaction entre Milchick et Natalie reflète celle de Chris et Georgina

Dans cet épisode remarquable, Natalie surprend Milchick avec un cadeau de Lumon, déballant ce que l’on appelle des « peintures re-canoniques » de Kier qui le représentent curieusement dans un contexte racial différent. Natalie souligne que ces peintures visent à favoriser un lien plus profond avec le passé de Lumon et exprime sa joie à l’idée de recevoir elle-même un cadeau similaire. Néanmoins, alors qu’il comprend l’absurdité de la situation, le regard silencieux de Milchick sur Natalie traduit l’incrédulité, tandis qu’elle garde un sourire gêné.
Cette expression tendue de Natalie peut être considérée comme un écho convaincant du comportement de Georgina dans Get Out, en particulier dans un moment où Chris exprime son malaise dans un environnement à prédominance blanche. Les deux personnages dégagent un sentiment de retenue, aspirant à exprimer leurs véritables sentiments mais gênés par leurs situations respectives. Les atmosphères oppressantes dans lesquelles ils évoluent les empêchent d’exprimer leurs inquiétudes concernant le racisme sous-jacent qui imprègne leur environnement.
L’éclairage d’une réalité troublante pour Milchick et Natalie
Conscient des défauts de Lumon, mais incapable de démissionner


Il est intéressant de noter que la scène de Severance est sans doute plus déconcertante que certains passages de Get Out, car Georgina manque d’autonomie physique, tandis que Natalie semble avoir le contrôle lors de l’interaction avec Milchick. Malgré cette perception d’autonomie, Natalie doit faire face à la peur de perdre son emploi et de faire face à de graves répercussions si elle ose critiquer Lumon ou déstabiliser leurs cadeaux fabriqués. L’épisode souligne de manière poignante la manière dont les pressions des entreprises piègent à la fois Milchick et Natalie.
En fin de compte, le récit pousse les spectateurs à reconnaître la manière dont Lumon déshumanise systématiquement ses employés, les réduisant à de simples éléments au sein de sa machinerie expansive. Contrairement au personnel de Macrodata Refinement, qui fait preuve de rébellion envers Lumon, Natalie et Milchick restent résolument fidèles, s’efforçant de maintenir l’ordre dans les limites exigeantes de l’étage coupé. Malgré leur engagement durable, les allusions au travail de Peele suggèrent que ces personnages ont le potentiel de se réveiller de leur complaisance, révélant une volonté d’affronter les forces insidieuses en jeu dans leur vie.
Laisser un commentaire