Critique du film d’animation « The Colors Within » : une plongée dans son récit artistique

Critique du film d’animation « The Colors Within » : une plongée dans son récit artistique

Aperçu

  • Le dernier film de Naoko Yamada, The Colors Within , explore avec art les thèmes de l’amitié et de l’acceptation de soi, sur fond de couleurs vives et de musique.
  • Le récit privilégie les éléments atmosphériques plutôt que l’urgence, s’appuyant sur la synesthésie visuelle et la spiritualité.
  • Mêlant la réalité quotidienne à des visuels et des sons éblouissants, le film présente une exploration merveilleusement imaginative de la vie.

Table des matières

Naoko Yamada, réalisatrice de renom, s’est taillé une place de choix dans le monde des animes de type tranche de vie. Avec une carrière qui s’étend sur plusieurs décennies, elle a été acclamée par la critique grâce à des œuvres comme A Silent Voice et la série Sound Euphonium . Ses récits se concentrent souvent sur des prémisses simples, explorant habilement les paysages émotionnels de la jeunesse et de l’amitié. Dans son dernier projet, The Colors Within , Yamada puise dans ces profondeurs émotionnelles grâce au style visuel caractéristique du célèbre studio Science Saru, connu auparavant pour des œuvres comme The Heike Story . Le film offre une célébration chaleureuse de l’amitié et de l’acceptation de soi, marquant ce qui est peut-être la réalisation la plus poétique de Yamada à ce jour.

Un monde de couleurs

Bannière 1 de la critique de The Colors Within

Le récit est centré sur Totsuko, une lycéenne japonaise consciente de ses émotions et qui perçoit les « couleurs » émotionnelles émanant de ceux qui l’entourent. Intriguée par Kimi, qui rayonne d’un bleu vibrant mais qui lutte contre des défis personnels après avoir quitté son école catholique pour un emploi dans une librairie d’occasion, Totsuko noue un lien. Elle se lie également à Rui, dont l’aura verte et calme reflète ses propres aspirations à s’éloigner pour poursuivre des études de médecine. Ensemble, ce trio forme un groupe secret, répétant dans une église abandonnée sur l’île de Rui, tandis que Totsuko apprend progressivement à s’exprimer émotionnellement, inspirant Kimi et Rui à s’engager dans des conversations plus honnêtes sur leur vie. Cette dynamique de groupe unique se construit vers une performance pivot qui pourrait permettre à Totsuko de découvrir ses vraies couleurs.

Le film propose une narration légère qui se complaît dans ses nuances atmosphériques, évitant toute urgence trépidante. Il reflète notamment A Silent Voice avec son exploration de la synesthésie visuelle au lieu des défis auditifs. Le film est riche en motifs auditifs et visuels, comme le métronome rythmique d’un berceau à billes, qui met en parallèle les interactions de Totsuko avec son environnement. Un léger thème spirituel traverse tout le film, en particulier la foi chrétienne de Totsuko jouant un rôle dans son identité sans se sentir uniquement mise en valeur dans le contexte catholique du film. Bien que sa passion pour la musique et son « groupe secret » ne soit pas présentée comme un conflit moral, Totsuko trouve toujours des moyens subtils de défier les règles qui lui sont imposées.

Images et sons

Bannière 2 de la critique de The Colors Within

Ce film marie avec succès le réalisme à une touche de fantaisie, les émotions de Totsuko étant exprimées à travers des images vives et colorées. Le film utilise une palette variée rappelant les œuvres de réalisateurs d’anime renommés comme Makoto Shinkai et Keiichi Hara. Chaque représentation du monde intérieur de Totsuko, que ce soit à travers des vitraux ou des décorations en papier coloré, imprègne le récit d’une essence de fantaisie. Même les scènes de classe, souvent représentées dans des tons plus sombres, brillent d’une luminosité inventive, mêlant imagination et réalité.

La musique joue un rôle essentiel dans The Colors Within , soutenant de manière cruciale le récit grâce à une bande sonore atmosphérique composée par Kensuke Ushio. Avec une histoire de collaboration à la fois sur Saru (notamment Devilman Crybaby ) et sur les œuvres précédentes de Yamada ( A Silent Voice ), la composition d’Ushio incarne un voyage qui mène à une finale de concert rock léger. Contrairement à d’autres films d’animation récents mettant en avant d’intenses ambitions musicales, ce film présente la musique comme une forme organique d’expression de soi, simple mais profonde. Le voyage du public culmine dans une surprise électrisante lors des représentations finales, parallèlement aux propres découvertes des personnages.

La beauté du quotidien

Bannière 3 de la critique de The Colors Within

Bien que le film capture brillamment son essence atmosphérique et son esthétique éthérée, une certaine profondeur dans le développement des personnages semble légèrement absente, en particulier pour les compagnons de Totsuko, Rui et Kimi. Leurs luttes internes sont rapidement résumées, la croissance émotionnelle étant en grande partie obtenue par le réconfort de soi plutôt que par des développements significatifs de l’intrigue. Quelques scènes supplémentaires axées sur les points de vue de Rui et Kimi auraient pu améliorer leur appartenance à la dynamique de l’histoire. Quoi qu’il en soit, The Colors Within excelle à décrire la beauté sereine intégrée aux aspects banals de la vie, célébrant la simplicité harmonieuse présente dans les moments du quotidien.

Film Les couleurs intérieures
Directeur Naoko Yamada
Studio Sciences SARU
Notation 4/5

Source et images

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