Patrick Mouratoglou, ancien entraîneur de Serena Williams, est sous le feu des critiques de Jean-François Caujolle sur le timing de l’Ultimate Tennis Showdown (UTS). Selon Caujolle, directeur du tournoi marseillais Open 13, l’UTS de Mouratoglou a affecté la participation des joueurs à l’événement ATP 250.
L’Open 13 2024 a débuté le 5 février et la finale se jouera le 11 février. Le tournoi de cette année voit Hubert Hurkacz, Grigor Dimitrov et Karen Khachanov se battre pour le titre parmi les trois premières têtes de série. Il y a cependant plusieurs absents notables.
Casper Ruud, Holger Rune , Andrey Rublev et Alex de Minaur, entre autres stars de l’ATP, ne participent pas à l’Open 13. Au lieu de cela, ils devraient figurer dans l’UTS de Mouratoglou, qui se jouera à Oslo, en Norvège, à partir du 9 février. à 11.
Selon Caujolle, les joueurs participant à l’UTS auraient pu jouer en Open 13. L’ancien joueur a exprimé son mécontentement face à la situation dans un entretien à L’Equipe et a dirigé sa colère contre Patrick Mouratoglou en déclarant :
« Il y a une étape UTS à Oslo, avec certains joueurs qui auraient pu venir à l’Open 13. Et ça m’offense, oui. Quel est l’intérêt du promoteur Mouratoglou ? Pour moi, il ne fait pas la promotion du tennis. Il défend ses propres intérêts, c’est tout.»
L’UTS de Patrick Mouratoglou divise les avis
L’UTS a été créé par Patrick Mouratoglou en juin 2020. Depuis, il figure régulièrement dans le calendrier du tennis. Cependant, la compétition n’est pas régie par les règles de l’ATP et a son format spécifique, radicalement différent du format du tennis conventionnel.
À maintes reprises, Mouratoglou a défendu sa décision de créer l’UTS. En décembre 2023, il révèle au Guardian que son objectif en créant l’UTS était de rendre le tennis populaire auprès du jeune public. Selon le célèbre entraîneur, le format traditionnel du tennis rend le sport inaccessible aux nouvelles générations.
« Vous avez un format qui a plus de cent ans et qui n’a pas évolué. Cela crée donc un grand écart entre la génération que nous voulons viser, qui est l’avenir, et le formatage lui-même », a-t-il déclaré.
Pourtant, malgré les intentions de Patrick Mouratoglou, l’UTS n’est pas étrangère aux critiques. Après l’annonce de la compétition en 2020, un éminent journaliste de tennis travaillant pour le Times l’a critiquée en déclarant :
« Le 13 juin restera dans les mémoires comme le jour où le tennis a été abâtardi… »
Pourtant, l’UTS a été accueilli positivement par certains. Par exemple, en 2023, Frances Tiafoe a salué la compétition pour avoir accordé plus de liberté aux joueurs et aux supporters.
« C’est un peu ce dont nous avons parlé plus tôt, la fanfare, les fans pouvant se déplacer et faire du tapage. Parler pendant les points, la musique passe. Lorsque les points sont retardés ou entre les points, pour maintenir l’énergie et conserver cette ambiance. Un peu comme l’UTS, avec tout ce qu’ils ont mis là-dedans », a déclaré Tiafoe (via l’Association des joueurs de tennis professionnels).
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