OpenAI cible Chrome dans le cadre d’une vente potentielle de Google

OpenAI cible Chrome dans le cadre d’une vente potentielle de Google

OpenAI exprime son intérêt pour Chrome de Google dans le cadre d’une procédure antitrust

De récentes révélations de Bloomberg indiquent qu’OpenAI envisage d’acquérir le navigateur Chrome de Google, si un tribunal fédéral ordonne une cession suite à des poursuites antitrust en cours. Cette annonce a été faite lors d’une audience cruciale cette semaine, dans le cadre de la phase de recours dans l’importante procédure antitrust engagée par le gouvernement américain contre Google.

Aperçu de l’affaire antitrust

Cette procédure judiciaire suscite une attention considérable, notamment suite à une décision rendue en août 2024 par un juge fédéral qui a conclu que Google maintenait un monopole illégal dans le secteur de la recherche en ligne. Le tribunal évalue actuellement des solutions potentielles pour rétablir l’équilibre concurrentiel au sein du secteur. De nombreuses parties prenantes perçoivent ce procès comme une menace importante pour les activités de Google, susceptible de contraindre le géant technologique à démanteler ou à céder des éléments clés de son activité.

Position d’OpenAI devant le tribunal

Lors de son témoignage devant le ministère de la Justice, Nick Turley, directeur de la division ChatGPT chez OpenAI, s’est vu poser une question cruciale : OpenAI poursuivrait-elle l’acquisition de Chrome si le tribunal l’ordonnait ? Turley a répondu par l’affirmative.

« Oui, nous le ferions, comme le feraient de nombreux autres partis », a-t-il déclaré avec assurance lors de la procédure.

L’avantage stratégique de l’acquisition d’un navigateur

Turley a expliqué l’intérêt d’OpenAI, suggérant que posséder un navigateur comme Chrome pourrait amplifier l’engagement des utilisateurs. Il a noté :

L’intégration de ChatGPT à Chrome permettrait d’offrir une expérience vraiment incroyable. Nous aurions ainsi la possibilité de présenter aux utilisateurs ce à quoi ressemble une expérience axée sur l’IA.

La concurrence avec Google s’intensifie

Cette éventuelle initiative renforcerait la concurrence entre OpenAI et Google. Le lancement de ChatGPT en novembre 2022 a marqué une étape importante, suscitant un intérêt généralisé pour les technologies d’IA et incitant Google à émettre un « code rouge » frénétique. Cette annonce fait également suite à de récents rapports selon lesquels OpenAI étudie le développement d’une plateforme de réseautage social similaire à X.

La capacité unique de ChatGPT à fournir des réponses instantanées et conversationnelles marque une rupture avec le modèle de recherche traditionnel de Google, qui repose principalement sur les revenus publicitaires. En réaction, Google a accéléré l’intégration de fonctionnalités d’IA générative, telles que ses modèles Gemini, dans ses services de recherche et ses services auxiliaires afin de maintenir sa pertinence sur le marché.

Les défis du partenariat avec les fabricants

Dans son témoignage, Turley a souligné l’un des obstacles majeurs rencontrés par OpenAI : distribuer efficacement ses produits aux utilisateurs. Bien qu’un partenariat avec Apple pour intégrer ChatGPT sur les iPhones ait été conclu, gagner du terrain auprès des fabricants d’appareils Android s’avère plus difficile.

Cette situation met en évidence un point vulnérable pour Google, car sa domination dans l’écosystème Android a conduit à des conflits antitrust prolongés et à des amendes considérables dans des régions comme l’Union européenne, où les organismes de réglementation allèguent des pratiques déloyales dans la promotion de ses applications.

Turley a évoqué des frustrations spécifiques concernant les négociations avec Samsung, insinuant que la puissance financière considérable de Google lui permettait souvent de dominer OpenAI. Des rapports suggèrent que Google a commencé à rémunérer Samsung en janvier pour garantir que son application Gemini AI soit préinstallée sur ses appareils.

Mesures correctives proposées par le ministère de la Justice

Le ministère de la Justice, avec le soutien de plusieurs procureurs généraux d’État, a présenté des propositions ambitieuses visant à limiter le monopole de Google sur les moteurs de recherche. Ces recommandations comprennent :

  • Forcer Google à vendre son navigateur Chrome
  • Obliger Google à concéder sous licence ses précieuses données de recherche à ses concurrents
  • Empêcher Google de conclure des accords payants garantissant que ses services restent la valeur par défaut sur différents appareils et plateformes

Les implications d’une vente potentielle

L’imposition de la vente du navigateur Chrome, largement utilisé par Google, est un élément clé de la stratégie du gouvernement visant à diluer le contrôle de Google sur l’accès au web et les fonctionnalités de recherche. Si le tribunal rend une telle ordonnance, cela pourrait marquer un tournant sans précédent dans l’histoire des entreprises américaines : il s’agirait du premier cas de démantèlement d’une grande entreprise par décision judiciaire depuis le démantèlement d’AT&T dans les années 1980.

Pour plus de détails, reportez-vous à l’article complet sur Bloomberg.

Pour plus de contexte et d’informations, visitez Neowin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *