Les commentaires dégoûtants des hommes sur le corps des femmes reflètent leur aversion

Les commentaires dégoûtants des hommes sur le corps des femmes reflètent leur aversion

Avis non sollicités : la montée du body shaming sur X

Il est de plus en plus courant que les hommes commentent spontanément le corps des femmes, souvent sans provocation. Depuis l’acquisition de Twitter par Elon Musk, désormais rebaptisé X, cette tendance inquiétante a pris de l’ampleur, suscitant discussions et indignation en ligne.

Normaliser la critique corporelle

Récemment, une vague d’hommes s’est emparée de X pour critiquer publiquement les femmes qui affichent des physiques que beaucoup considèrent comme parfaitement normaux. Cette tendance a été déclenchée par le partage d’une publication alarmante provenant d’un autre réseau social. L’internaute se lamentait : « Ma copine a une poche utérine comme sur une photo, et elle ne semble pas disparaître, malgré tous ses efforts à la salle de sport. La chirurgie est-elle mon seul espoir ? »

De tels propos sont troublants, car ils reflètent une vision malsaine du corps des femmes. Insinuer que l’apparence naturelle d’une femme nécessite une intervention chirurgicale est à la fois absurde et préjudiciable. Ce message n’a gagné en popularité qu’après avoir été amplifié par un individu connu sous le nom de « Bad Billy Pratt », qui l’a partagé sur X sans aucun contexte ni consentement de la femme concernée.

Cette tendance n’est pas isolée

Un autre cas est apparu lorsqu’un utilisateur nommé David Santa Clara a publié une image agrandie de l’actrice Rachel Zegler, se moquant de sa faible pilosité dans le dos. Prétendre que de telles caractéristiques naturelles sont un motif de ridicule public ne fait que perpétuer des canons de beauté toxiques.

Le fait que ces hommes se sentent autorisés à commenter le corps des femmes illustre une dynamique préoccupante ancrée dans le privilège masculin. Ce qui est décourageant, c’est le nombre d’internautes qui réagissent positivement à ces commentaires toxiques, cautionnant par inadvertance des récits néfastes.

Modèles de comportement perturbateurs

Si les personnes à l’origine de ces publications dégradantes mènent une vie épanouissante et bénéficient du soutien de familles solidaires, leur comportement devient encore plus déconcertant. Cela soulève une question importante : pourquoi leur entourage ne les dissuade-t-il pas de cette pratique néfaste ? Malheureusement, nous vivons dans une société où les femmes sont souvent soumises à un examen injustifié, vivant simplement leur vie sous le coup de la critique.

Les femmes comme Rachel Zegler sont soumises à un contrôle public intense, et il est déconcertant de constater la fréquence à laquelle les hommes tentent de les « culpabiliser » simplement parce qu’elles existent. Si l’on peut souhaiter défendre l’autonomie des femmes sur leur corps, la triste réalité est que les réactions négatives peuvent être accablantes et décourageantes. Toute voix qui s’élève pour les défendre est souvent tournée en dérision plutôt qu’en soutien.

Ce problème révèle un problème culturel plus vaste : celui qui autorise, et parfois même célèbre, le dénigrement du corps des femmes en ligne. Il faut que cela change. Nous devons collectivement remettre en question ce comportement, en nous rappelant que les règles relatives à l’image corporelle ne devraient pas influencer la perception que les femmes ont de leur propre corps.

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