La dépendance continue d’Apple à la chaîne d’approvisionnement chinoise : un journaliste chevronné révèle l’impact sur les iPhones fabriqués en Inde vendus aux États-Unis, entraînant des « frictions indésirables »

La dépendance continue d’Apple à la chaîne d’approvisionnement chinoise : un journaliste chevronné révèle l’impact sur les iPhones fabriqués en Inde vendus aux États-Unis, entraînant des « frictions indésirables »

Dans le cadre d’une stratégie visant à délocaliser la production d’iPhone hors de Chine, Apple a considérablement renforcé ses installations d’assemblage dans des pays comme l’Inde. Des rapports récents indiquent qu’un certain nombre de modèles d’iPhone vendus aux États-Unis sont effectivement assemblés en Inde. Cependant, cette idée peut être quelque peu trompeuse. Comme l’explique le journaliste Patrick McGee, le processus de production reste étroitement lié à la vaste chaîne d’approvisionnement chinoise, ce qui indique qu’une transition complète nécessitera des années de développement et des investissements financiers substantiels.

L’Inde est un centre d’assemblage, mais la chaîne d’approvisionnement de la Chine reste essentielle

Au cours des deux derniers trimestres financiers, Tim Cook, PDG d’Apple, a déclaré publiquement que les iPhones disponibles aux États-Unis provenaient souvent d’Inde. Cette déclaration semble viser à contourner les précédents droits de douane imposés sur les importations en provenance de Chine. Bien que les affirmations de Cook soient exactes, il omet de souligner les points essentiels partagés par l’auteur renommé Patrick McGee, connu pour son livre « Apple in China: The Capture of the World’s Greatest Company ». McGee souligne que, malgré l’assemblage final effectué en Inde, ces iPhones dépendent fortement d’une chaîne d’approvisionnement principalement basée en Chine. Il prévient que la stratégie d’Apple visant à diversifier sa production pourrait engendrer d’importantes tensions avec le gouvernement chinois et les consommateurs.

Aucun iPhone n’est réellement « fabriqué » en Inde – pour l’instant. Mais si l’étape finale est franchie là-bas, il s’agira d’une modification « substantielle » du produit et pourra ainsi éviter les droits de douane.

Mais ces iPhones dépendent autant de la chaîne d’approvisionnement centrée sur la Chine que n’importe quel autre iPhone que vous avez déjà eu en main. La profondeur et l’étendue de cette chaîne d’approvisionnement n’ont pas bougé. Peut-être, et espérons-le, si, mais cela prendrait des années, coûterait des dizaines de milliards de dollars et provoquerait des frictions indésirables entre Apple et Pékin et les consommateurs chinois.

Alors oui, l’Inde est la « source », mais seulement après que 1 000 pièces (par iPhone) ont été usinées, fabriquées, soudées au laser, moulées, façonnées, gravées et montées dans un réseau d’usines extrêmement complexe, efficace et coûteux en Chine, impliquant jusqu’à 3 millions de travailleurs par an.

Après le sous-assemblage, il est exporté vers l’Inde, pour l’assemblage final et l’emballage, un processus impliquant des dizaines de milliers de travailleurs.

La réduction des risques est une question d’avenir. Actuellement, les iPhones « fabriqués » en Inde visent à éviter les droits de douane imposés par Modi à la Chine (pour le marché indien) et ceux imposés par Trump à la Chine (pour le marché américain).

Si les observations de McGee éclairent les enjeux plus profonds, Apple a jusqu’à présent réussi à contourner les droits de douane imposés par Trump avec un succès relatif. Concernant la possibilité d’un éventuel transfert de la production d’iPhone vers le sol américain, l’analyste de Bloomberg, Mark Gurman, a précédemment déclaré qu’un tel scénario était quasiment impossible, compte tenu du temps et des ressources financières nécessaires, ce qui le rendait irréaliste.

Il est également important de noter que la Chine n’observe pas passivement ces évolutions. Un rapport précédent révélait que les autorités chinoises avaient entravé les livraisons d’équipements essentiels provenant des fournisseurs d’Apple, obligeant ces entreprises à élaborer des stratégies innovantes pour faire sortir clandestinement les matériaux nécessaires sans être détectées ni subir de conséquences.

Source de l’information : Patrick McGee

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