L’impact de Killing Eve : 7 ans plus tard et le renversement d’un cliché télévisuel courant

L’impact de Killing Eve : 7 ans plus tard et le renversement d’un cliché télévisuel courant

Sept ans après ses débuts, Killing Eve continue de se démarquer par son approche innovante de la narration, notamment par la façon dont elle a subverti le cliché souvent critiqué du réfrigérateur. Au cœur de cette série acclamée se trouvent l’agent des services secrets britanniques Eve Polastri (Sandra Oh) et l’énigmatique assassine Villanelle (Jodie Comer). Leur relation complexe et obsessionnelle évolue tout au long de la série, offrant une dynamique unique qui a captivé les téléspectateurs. Si le dernier épisode de la série a suscité des débats parmi les fans, la saison 1 reste largement célébrée pour ses choix narratifs audacieux.

L’une des réussites marquantes de Killing Eve a été son intelligemment inversé le trope de la mise à l’écart , qui victimise généralement les personnages féminins à des fins narratives. Le terme de mise à l’écart, inventé dans le contexte des bandes dessinées, voit souvent les rôles féminins être éliminés pour déclencher le voyage du héros, comme en témoignent des films comme Memento et Inception de Christopher Nolan . Les récits de superhéros, comme la disparition de la mère de Peter Quill dans Les Gardiens de la Galaxie ou de Gwen Stacy dans The Amazing Spider-Man 2 , illustrent également ce schéma troublant. En revanche, Killing Eve a intelligemment inversé ce scénario.

Killing Eve : le renversement audacieux du cliché du réfrigérateur dans la saison 1

La mort de Bill : l’incident déclencheur

Eve et Bill
Villanelle poignarde Bill
Projet de loi pour arrêter Villanelle
Villanelle danse
Bill au téléphone avec Eve

Dans un retournement de situation saisissant, la saison 1 de Killing Eve a subverti le cliché du frigo en faisant de Bill Pargrave (David Haig), le partenaire d’Eve au MI6, la victime . Son meurtre choquant aux mains de Villanelle dans une boîte de nuit sert de catalyseur à toute la série. Plutôt que de recourir à la mort d’un personnage féminin pour renforcer la motivation d’Eve, la série a choisi d’éliminer Bill, un personnage important, au bout de trois épisodes seulement.

Malgré le caractère rafraîchissant de ce renversement, il est essentiel de reconnaître qu’il a également introduit un autre trope troublant. Plus tôt dans l’épisode, Bill indique son identité homosexuelle en déclarant : « Je tombe simplement amoureux de qui je tombe amoureux. » Sa mort s’aligne malheureusement sur le trope « enterrez vos gays », où les personnages LGBTQ+ souffrent de la mort pour faire avancer l’intrigue. Bien que cet aspect soit préoccupant, il est important de noter que sa mort remet en cause les normes traditionnelles de mise au réfrigérateur associées aux personnages féminins.

Donner le ton à l’autonomisation : Killing Eve renverse le concept de réfrigérateur

Établir des scénarios forts pour les personnages féminins

Eve et Niko
Selfie de Niko
Personnages clés de Killing Eve
Eve et Villanelle ensemble
Kenny Stowton

Dès le début, Killing Eve s’est distinguée en soulignant que ses personnages féminins ne seraient pas de simples pions dans un récit axé sur l’intrigue. Cette narration puissante a permis à Eve et Villanelle de rester des personnages centraux, bénéficiant du développement de caractère qu’elles méritaient sans être mises à l’écart par leurs homologues masculins. Ce portrait nuancé s’est étendu à Carolyn Martens (Fiona Shaw), qui est apparue comme un personnage puissant et influent, révélateur de l’engagement de la série en faveur d’une forte représentation féminine.

Dans de nombreuses autres séries, les arcs de personnages de Niko et Kenny pouvaient éclipser les personnages féminins principaux, mais Killing Eve a toujours gardé l’accent sur les femmes principales. Niko Polastri, le mari d’Eve, peut être vu à travers le prisme de Skyler White dans Breaking Bad : un personnage perçu comme harcelant tout en mettant en garde Eve contre son engouement dangereux pour Villanelle. Cette obsession a finalement conduit à la désintégration de leur mariage. De plus, la saison 3 a mis en évidence l’évitement continu du réfrigérateur avec le fils de Carolyn, Kenny Stowton (Sean Delaney), dont la mort sert de catalyseur narratif de la saison sans nuire à l’intrigue principale impliquant Eve et Villanelle.

Déception dans le final de la série : une contradiction avec ses points forts

Une conclusion insatisfaisante

Eve et Villanelle dans le dernier épisode de la série

Au début, lorsque Killing Eve a été diffusé pour la première fois, de nombreux téléspectateurs, dont moi-même, ont peut-être négligé sa subversion intelligente du trope du réfrigérateur. Cependant, en revisitant les saisons 1 à 3, ces idées sont devenues de plus en plus évidentes, ce qui a accru ma déception quant à la conclusion de la série. La déception la plus significative de la finale tourne autour de la mort brutale de Villanelle. Sa fin semblait imméritée et a laissé la relation centrale de la série en ruine, diminuant effectivement l’autonomie de ses héroïnes.

Saison de Killing Eve

Score du Tomatomètre

Score du Popcornmeter

Saison 1

96%

90%

Saison 2

92%

89%

Saison 3

80%

81%

Saison 4

52%

30%

Cette conclusion a laissé plusieurs mystères de Killing Eve non résolus, ce qui complique encore davantage le développement émotionnel d’Eve et de Villanelle. La fin de la série devient de plus en plus frustrante, en particulier lorsque l’on réfléchit à la manière convaincante dont elle a subverti le trope du réfrigérateur tout au long de sa durée.

Source et images

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