
Après une longue pause, Mothra, la compagne emblématique de Godzilla, est sur le point de connaître un regain d’intérêt. IDW Publishing élargit sa gamme de littérature sur le thème de Godzilla avec le lancement de Mothra : Queen of the Monsters, marquant la première fois que le personnage sera le personnage principal d’une série de bandes dessinées continue. Malgré son statut de personnage apprécié des fans, Mothra n’a pas bénéficié du même niveau de reconnaissance dans le cinéma occidental que Godzilla, mais IDW vise à modifier cette perception.
Dans une récente conversation avec Godzilla.com, l’artiste de Mothra, Matt Frank, a partagé ses réflexions sur la série à venir. En collaboration avec l’écrivaine Sophie Campbell, Frank a pour objectif de faire entrer Mothra dans une nouvelle ère narrative. Il a commenté le cadre historique de Mothra au sein du public occidental :
Pendant longtemps, elle a été considérée comme une bizarrerie par le public occidental, qui avait souvent du mal à accepter l’idée qu’un « monstre » puisse être quelque chose de beau et de délicat, mais aussi de puissant et d’impressionnant. Je me souviens de critiques de films sarcastiques décriant l’idée qu’un papillon de nuit géant soit intrinsèquement ridicule, en disant sarcastiquement « Oh, comme c’est effrayant ! » Aujourd’hui, dans notre climat culturel changeant, Mothra a le droit d’être elle-même, d’incarner quelque chose qui va au-delà d’être juste un autre kaiju dans la liste de Godzilla. Elle a toujours été plus que cela, ayant ses propres films et sa présence au Japon, mais je suis plus que ravi de l’aider à surfer sur cette vague dans les bandes dessinées américaines !
Dans sa série inaugurale, Mothra affrontera un nouvel adversaire : Antara, un kaiju anti-inspiré.

Mothra : un Kaiju distinctif dès le départ
Mothra : héroïque et forte

L’arrivée de Godzilla sur les écrans japonais en 1954 a révolutionné le genre des films de monstres, en faisant découvrir au public les kaiju, un terme qui englobe les monstres géants. Mothra, présentée dans son film solo en 1961, est rapidement devenue une figure centrale de la liste des kaiju des studios Toho, présente dans de nombreux films Godzilla.Très différente de ses homologues comme Rodan et King Ghidorah, le personnage de Mothra se définit par sa féminité et une approche plus bienveillante par rapport aux tendances destructrices de Godzilla.
La nature altruiste de Mothra est restée un thème constant à travers ses apparitions dans la franchise Godzilla. Alors que Godzilla est devenu une figure d’héroïsme adoptée par un public plus jeune, Mothra s’était déjà imposée comme une entité courageuse. Dans des films comme Destroy All Monsters de 1969, elle a apporté un soutien crucial à Godzilla. Cette tendance a persisté dans les offres contemporaines, telles que le blockbuster de 2019 Godzilla : King of the Monsters, dans lequel Mothra fait un sacrifice important pour faire revivre Godzilla, le positionnant comme le protecteur de l’humanité contre le roi Ghidorah. Notamment, Mothra est pratiquement indestructible, renaît toujours après chaque disparition, avec sa dernière apparition dans Godzilla x Kong : The New Empire.
L’attrait limité de Mothra en Amérique
Potentiel inexploité de l’histoire de Mothra





Malgré la notoriété de Mothra dans l’univers du kaiju, elle n’a été le personnage central que d’une poignée de films, en particulier quatre. C’est nettement moins que Godzilla, qui a joué dans de nombreux films du cinéma japonais et américain. Bien que Mothra surpasse le seul long métrage de Rodan, elle n’est pas à la hauteur lorsqu’on la compare à Godzilla et King Kong.
Étant donné la popularité de Mothra et son rôle crucial dans la tradition kaiju, la disparité dans son temps d’écran est intrigante. Les remarques de Frank mettent en lumière ce phénomène, suggérant que le public occidental perçoit Mothra comme moins destructrice et donc moins intimidante que ses homologues masculins. Cette perception a contribué à sa présence sporadique dans les longs métrages.
Aperçu des films solo de Mothra |
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Titre |
Année de sortie |
Directeur |
Mothra |
1961 |
Ishiro Honda |
La renaissance de Mothra |
1996 |
Okihiro Yoneda |
Renaissance de Mothra II |
1997 |
Kunio Miyoshi |
La renaissance de Mothra III |
1998 |
Okihiro Yoneda |
Cette participation limitée au cinéma ne doit pas occulter ses contributions uniques à la franchise Godzilla. L’histoire de Mothra est l’une des plus convaincantes de cet univers, caractérisée par son immortalité et la communication intrigante qu’elle facilite par l’intermédiaire de ses jumeaux psychiques. Ces éléments fournissent non seulement un terrain fertile pour la narration de ses projets solo, mais mettent également en valeur ses qualités qui vont au-delà du simple statut de monstre – mais elle joue souvent le second rôle dans les récits centrés sur Godzilla.
Les bandes dessinées, nouvelle frontière de Mothra
Les champions de Mothra : Campbell et Frank

Alors que les adaptations cinématographiques de Mothra semblent hésiter à explorer davantage sa profondeur, la scénariste Sophie Campbell et le dessinateur Matt Frank sont enthousiastes à l’idée de mettre en valeur ce kaiju unique. Comme l’a noté Frank, le public contemporain est de plus en plus réceptif à des personnages comme Mothra, qui symbolisent la vie et le renouveau plutôt que la simple destruction. Le lancement de Mothra: Queen of the Monsters par IDW témoigne de cette évolution de la perception. Il est possible, à mesure que les attitudes culturelles évoluent et s’élargissent, que Mothra puisse enfin recevoir à nouveau sa propre attention cinématographique.
Pour plus de détails, visitez Godzilla.com.
Mothra: Queen of the Monsters #1 devrait sortir le 5 mars.
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