
Dragon Takers : une expérience RPG médiocre
Dragon Takers se présente comme un RPG au tour par tour qui tombe dans le domaine du « agressivement correct ». Bien que le jeu raconte une histoire simple, il manque de rebondissements captivants ou d’évolutions de personnages surprenantes, ce qui donne une histoire plutôt fade. Les personnages n’ont pas d’autre utilité que d’être des véhicules narratifs, ce qui conduit à des interactions sans intérêt qui ne parviennent pas à améliorer l’expérience. Le système de combat est passable et la capacité unique Skill Taker, conçue pour copier les capacités ennemies, n’ajoute pas de profondeur significative au gameplay. Bien que les graphismes et la bande sonore soient agréables, ils ne captivent pas et n’inspirent pas les joueurs de manière créative.
Rencontrez Helio : le protagoniste décevant
Le joueur incarne Helio, un jeune homme vivant dans le village banal de Haven. Marqué par un manque de compétences, Helio est soumis à un traitement sévère de la part de la plupart des habitants, à l’exception de quelques personnages compatissants. Bien que cette configuration laisse entrevoir une opportunité de développement du personnage et de découverte de soi, le portrait initial d’Helio est loin d’être sympathique, ce qui amène les joueurs à remettre en question leur investissement dans son voyage. Malgré son potentiel de transformation, il apparaît comme ennuyeux et passif.
Une tournure décevante des événements
L’histoire prend une tournure prévisible lorsque l’armée du dragon envahit Haven, semant le chaos alors qu’elle vise l’une des connaissances d’Helio. Au milieu de la tourmente, Helio découvre de manière inattendue sa capacité à absorber les compétences de ses ennemis, révélant qu’il possède en effet du pouvoir. Ce changement rapide semble précipité, ce qui compromet tout sens du développement du personnage alors que le récit propulse Helio dans une position de force beaucoup trop rapidement.
L’importance d’une narration forte dans les jeux de rôle
Pour les RPG de style rétro en particulier, des personnages solides et des histoires captivantes sont primordiaux. Malheureusement, le jeu s’appuie fortement sur un récit cliché mettant en scène un protagoniste qui se déprécie lui-même. Bien qu’un tel arc narratif puisse conduire à une narration convaincante, l’acquisition rapide de super pouvoirs par Helio diminue l’impact émotionnel. L’écriture reste compétente mais ne parvient pas à introduire quoi que ce soit d’original, laissant aux joueurs un sentiment de déjà-vu. La narration semble mécanique, servant simplement à propulser les joueurs à travers divers segments de jeu plutôt qu’à permettre des connexions significatives.
Les œuvres d’art répétitives nuisent à l’engagement
Visuellement, Dragon Takers ne tire pas pleinement parti de ses illustrations. Bien que les développeurs aient créé des illustrations visuellement attrayantes pour les personnages principaux, ces images sont limitées en termes de variété. Les joueurs sont confrontés aux mêmes visuels répétitifs de personnages exprimant une gamme étroite d’émotions tout au long du jeu, contribuant à une déconnexion avec le récit. L’absence de profondeur émotionnelle dans ces représentations éloigne encore plus les joueurs de l’histoire et de ses personnages.
Des mécanismes de combat qui manquent de profondeur
Le système de combat en lui-même n’améliore pas l’expérience globale de Dragon Takers. Les combats semblent trop simplistes, reposant sur des menus pour sélectionner et exécuter des attaques contre des images de monstres statiques. Bien que les effets visuels accompagnent les actions, ils manquent de l’ambiance immersive qui caractérise les RPG plus soignés. Les combats se déroulent mécaniquement, ressemblant davantage à un cycle sans fin d’appui sur des boutons qu’à un aspect engageant du jeu.
Le potentiel manqué du preneur de compétences
Bien que la fonctionnalité Skill Taker promette de la variété en permettant aux joueurs d’absorber les capacités des ennemis, son implémentation tombe à plat. Les joueurs frappent simplement les ennemis un certain nombre de fois pour acquérir leurs pouvoirs, mais cette mécanique de jeu manque d’excitation ou de nouveauté. Avec de nombreuses capacités à gérer, chacune nécessitant un équipement manuel avant le combat, la fonctionnalité semble lourde et manque de la nuance intrigante qui aurait pu la faire sortir du lot.
Gestion inefficace des stocks
Le processus d’équipement des capacités dans Dragon Takers ajoute à la frustration. L’interface utilisateur force les joueurs à naviguer dans un système peu pratique où ils doivent lutter contre une mécanique de changement d’emplacement peu intuitive. Au lieu de simplifier l’expérience, cela complique l’un des aspects les plus fondamentaux du gameplay du RPG, la gestion de l’équipement, la transformant en une corvée inutilement fastidieuse.
Réflexions finales : un jeu sans inspiration
En fin de compte, si Dragon Takers peut offrir une expérience de jeu de rôle fonctionnelle, il ne parvient pas à susciter l’engagement ou la curiosité. Une narration générique, des personnages peu inspirants et des systèmes de combat médiocres se combinent pour créer un titre qui pourrait uniquement plaire aux joueurs ayant désespérément besoin d’une solution de jeu de rôle au tour par tour. C’est une expérience inoffensive, mais pas celle qui laisse une impression durable ou qui suscite le désir de jouer davantage.
Dragon Takers est actuellement disponible sur diverses plateformes, notamment Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X, iOS , Android et PC .
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