D’anciens employés de Rockstar demandent leur réintégration pour reprendre le développement de GTA VI.

D’anciens employés de Rockstar demandent leur réintégration pour reprendre le développement de GTA VI.

La polémique enfle autour de Rockstar Games suite à des licenciements soudains.

La chaîne YouTube People Make Games a récemment publié une vidéo mettant en lumière le vécu de plusieurs employés brutalement licenciés par Rockstar Games. Suite à ces licenciements, survenus au début du mois, les employés concernés manifestent activement devant les bureaux de Rockstar North à Édimbourg. En réaction, le Syndicat des travailleurs indépendants de Grande-Bretagne (IWGB) a condamné ces licenciements, les qualifiant de tentatives flagrantes d’entrave à la syndicalisation. Cette critique s’explique par le fait que les employés venaient tout juste d’obtenir un accord de syndicalisation à hauteur de 10 % au sein du bureau d’Édimbourg.

Selon Rockstar, l’entreprise a justifié les licenciements en alléguant que les employés divulguaient des informations internes sur des forums publics. Cependant, les employés contestent cette affirmation, déclarant qu’il n’existe aucune preuve à l’appui, et s’inquiètent d’avoir été licenciés sans procédure régulière ni représentation.

Comptes et aspirations des employés

Dans l’interview vidéo, les employés ont fait part de leur frustration et de leurs craintes concernant leur licenciement brutal, notamment en raison des conséquences sur leur réputation professionnelle. Ils craignent que la qualification de leur départ par le studio comme « faute grave » ne compromette sérieusement leurs perspectives de carrière. L’un d’eux, Bran, a déclaré :

Si une faute grave figure sur mon CV, pour le restant de mes jours, cela nuira considérablement à mes perspectives de carrière. Il est également important de noter la honte que l’on ressent en étant licencié de cette manière. Nous voulons tous rester. Nous voulons conserver notre emploi, terminer nos projets. Et cette honte intérieure d’être marqué à jamais par cette faute grave est difficile à exprimer.

Appels à la réintégration et à la reddition de comptes

Fred, un organisateur de l’IWGB, a précisé les objectifs immédiats du syndicat :

  • Réintégration des 31 travailleurs britanniques qui avaient été licenciés, ainsi que de trois travailleurs à Toronto.
  • Indemnisation intégrale pour perte de salaire durant cette période.
  • Rockstar demande des comptes pour ce qu’ils qualifient de licenciements injustes, effectués sans procédure appropriée ni preuves.
  • Rockstar s’engage à respecter la législation du travail britannique à l’avenir.

Fred a déclaré : « Nous venons de déposer notre plainte. C’est à eux de répondre. Nous espérons qu’ils trouveront un accord à l’amiable. C’est tout simplement inadmissible et, pour être honnête, choquant.» Il a souligné que cette situation est sans précédent dans l’histoire du syndicalisme britannique, qui compte aujourd’hui vingt ans, et a insisté sur le fait que ces travailleurs souhaitent simplement reprendre leur emploi et contribuer au projet tant apprécié, Grand Theft Auto VI.

Facteurs contextuels : calendrier des licenciements et implications futures

Le moment choisi pour ces licenciements soulève des interrogations, d’autant plus que le studio est sur le point de finaliser un projet majeur comme Grand Theft Auto VI. Le jeu a été reporté à plusieurs reprises et sa sortie est désormais prévue pour le 19 novembre 2026. De plus, alors que le Royaume-Uni s’apprête à mettre en œuvre la loi sur les droits du travail (Employment Rights Bill), qui vise à renforcer la protection des travailleurs dès l’année prochaine, certains estiment que ce moment pourrait être opportun pour procéder à ces licenciements.

Face à ces événements, le PDG de Take-Two, Strauss Zelnick, a publiquement qualifié la culture d’entreprise de Take-Two et de Rockstar d’« extraordinaire », sans toutefois s’étendre sur les détails des licenciements. La situation reste incertaine et nombreux sont ceux qui observent comment Rockstar réagira aux demandes croissantes de transparence et de justice formulées par les employés concernés et leur syndicat.

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