Apple conseille l’Australie sur l’obligation de téléchargement latéral des applications iPhone de l’UE

Apple conseille l’Australie sur l’obligation de téléchargement latéral des applications iPhone de l’UE

Message d’avertissement d’Apple à l’Australie concernant la réglementation sur le chargement latéral

Dans une démarche stratégique, Apple a alerté les autorités australiennes contre l’adoption de l’approche de l’Union européenne en matière de téléchargement d’applications mobiles. Cet avis intervient alors que le gouvernement fédéral australien discute actuellement d’une réglementation potentielle qui pourrait contraindre Apple à assouplir son contrôle sur l’écosystème iOS, à l’image des récentes mesures législatives prises en Europe. Grâce à la loi européenne sur les marchés numériques (DMA), entrée en vigueur en mars 2024, les utilisateurs du bloc européen peuvent désormais télécharger des applications depuis des sources externes, un changement fondamental attribué à la désignation d’Apple comme « gardien d’accès ».

Cadre réglementaire proposé en Australie

Fin 2018, le gouvernement australien a présenté une proposition visant à classer les principales plateformes numériques, comme l’App Store d’Apple, comme entités désignées. Cette classification imposerait un ensemble de nouvelles réglementations visant à favoriser la concurrence en limitant les pratiques restrictives. Au cœur de cette initiative se trouvent les préoccupations concernant le système de paiement intégré d’Apple, qui implique souvent des commissions élevées, ainsi que l’interdiction actuelle du téléchargement parallèle. Notamment, des applications comme Netflix et Spotify ne permettent pas aux utilisateurs de s’abonner via leurs applications iOS sans encourir de frais importants, ce qui renforce la nécessité de reconsidérer ces pratiques.

Point de vue d’Apple sur la sécurité des utilisateurs

En réponse à la proposition australienne, Apple a exhorté le gouvernement à reconsidérer l’adoption du DMA de l’UE comme modèle. Le géant technologique affirme que les changements requis par le DMA présentent des risques importants pour la confidentialité et la sécurité des utilisateurs. Plus précisément, Apple affirme que l’autorisation du sideloading et la création de boutiques d’applications alternatives pourraient créer des vulnérabilités, rendant les appareils vulnérables aux logiciels malveillants, aux escroqueries et autres entités malveillantes.

Les inquiétudes d’Apple s’appuient sur ses récentes expériences en Europe, où le respect du DMA aurait facilité la distribution d’applications faisant la promotion de la pornographie et des violations de droits d’auteur, compromettant ainsi l’objectif même du processus rigoureux de sélection de l’App Store, qui vise à garantir la sécurité des utilisateurs. De plus, Apple défend son modèle controversé de commission de 30 %, soulignant que de nombreux développeurs bénéficient de taux réduits de 15 %, voire d’aucun, selon leurs revenus.

Examen de la conformité d’Apple par la Commission européenne

Il est important de souligner que le déploiement par Apple des exigences du DMA en Europe, qui comprend la mise en place de frais de technologie de base pour les applications accessibles en dehors de sa boutique, a retenu l’attention des responsables de la Commission européenne. Ces derniers s’interrogent sur la réelle conformité de ces mesures avec l’objectif du DMA de promouvoir un environnement de marché équitable.

Prochaines étapes pour le gouvernement australien

Le gouvernement australien n’a pas encore clarifié ses actions à venir concernant les réglementations proposées, et des soumissions sont en attente pour la documentation relative à cette proposition – une publication prévue qui inclura des arguments complets d’Apple.

Pour en savoir plus, veuillez consulter The Guardian.

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