
Kaitlyn Dever, qui captive le public depuis son adolescence avec des rôles dans des séries comme Last Man Standing de Tim Allen, reçoit une reconnaissance importante pour ses performances récentes. Son interprétation dans Apple Cider Vinegar devrait renforcer cette tendance, malgré les lacunes narratives de la série. De plus, Dever devrait faire sa marque dans le rôle d’Abby, une antagoniste notoire, dans la prochaine saison de The Last of Us et apparaîtra dans le prochain film Godzilla x Kong.
Dans Apple Cider Vinegar, adapté du roman policier de Beau Donelly et Nick Toscano The Woman Who Fooled the World, Dever incarne Belle Gibson, une jeune mère qui prétend avoir surmonté un cancer du cerveau grâce à des pratiques de santé alternatives, ce qui a conduit à la création d’un empire médiatique du bien-être. Alors que sa renommée monte en flèche, la façade de son histoire commence à s’effondrer, ce qui incite à une enquête sur son passé et révèle sa nature manipulatrice.
Un récit lent et décousu
Le format non linéaire rencontre des difficultés dès le début
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Le postulat intrigant de l’histoire de Belle Gibson explique pourquoi les scénaristes Samantha Strauss, Anya Beyersdorf et Angela Betzien ont opté pour une approche narrative non linéaire. Cependant, cette technique s’avère souvent frustrante, en particulier dans les premiers épisodes de la série en six parties. En sautant fréquemment dans la chronologie de Belle et en donnant la priorité au dénouement de son récit plutôt qu’au développement des personnages, il faut un certain temps à l’équipe de scénaristes pour trouver un rythme cohérent.
Si les derniers épisodes offrent des révélations gratifiantes qui exposent les tendances manipulatrices de Belle, les changements de chronologie désorientants peuvent nuire à l’impact global. La structure semble être inspirée de The Social Network, oscillant entre l’apogée de son succès et les retombées imminentes.
Mise en scène élégante et engageante de Jeffrey Walker
Une plongée immersive dans le monde de Belle

Bien que l’écriture soit parfois hésitante, la mise en scène de Jeffrey Walker met en valeur la narration d’ Apple Cider Vinegar. Le réalisateur australien, connu pour son travail sur le thriller The Clearing, parvient à immerger les spectateurs dans la vie des personnages animés par les réseaux sociaux. Il y parvient en intégrant habilement divers écrans et éléments numériques dans chaque scène, en enrichissant le récit avec des messages texte et des publications sur les réseaux sociaux liés à Gibson et à sa collègue influenceuse Milla (Alycia Debnam-Carey).
L’un des choix les plus efficaces de Walker est l’incorporation d’émojis de réaction sur les réseaux sociaux dans les scènes montrant les publications en ligne de Belle remplies de tromperies. Ce dispositif visuel simple mais puissant amplifie les thèmes du narcissisme et de la quête de validation qui sous-tendent le personnage de Belle, renforçant les enjeux émotionnels sans éclipser la performance de Dever.
Un casting exceptionnel élève la série
De bonnes performances, menées par Dever et Debnam-Carey

Malgré les hauts et les bas de la série, les performances des acteurs d’ Apple Cider Vinegar restent toujours exceptionnelles. Dever et Debnam-Carey livrent des interprétations puissantes, mettant en évidence les expériences contrastées de la lutte contre le cancer. Debnam-Carey capture la douleur brute du deuil, tandis que Dever dépeint efficacement le charme manipulateur de Belle à travers des démonstrations émotionnelles sincères.
Si la série est impressionnante, certains acteurs semblent éclipsés par le récit global. Pourtant, au-delà des rôles remarquables de Dever et Debnam-Carey, la série présente un ensemble solide. Aisha Dee brille dans le rôle de la meilleure amie prise dans le piège des mensonges de Belle, tandis qu’Ashley Zukerman livre une performance nuancée dans le rôle de Clive, qui se retrouve empêtré dans une relation amoureuse avec le protagoniste trompeur. Matt Nable incarne le père de Milla avec une sincérité déchirante, et Mark Coles Smith captive dans le rôle du journaliste dont l’enquête sur la vie de Belle est essentielle pour découvrir la vérité.
Bien que des personnages comme Lucy, interprétée par Tilda Cobham-Hervey, offrent au départ des récits convaincants, leurs arcs narratifs ont tendance à s’estomper à mesure que l’intrigue de Belle domine. Néanmoins, la distribution d’ensemble, ainsi que les contributions de Dever et d’autres, permettent finalement à la série de surmonter efficacement ses défauts.
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