
Réalisé par Luc Besson, Lucy est un film d’action de science-fiction de 2014 qui est devenu un phénomène au box-office, engrangeant environ 463 millions de dollars dans le monde. Le film met en vedette Scarlett Johansson dans le rôle-titre de Lucy, une femme qui acquiert des capacités psychokinétiques extraordinaires après avoir ingéré sans le vouloir une drogue synthétique conçue pour libérer tout le potentiel de son cerveau. Malgré son succès commercial, Lucy a été critiqué pour son manque de précision scientifique, obtenant une note de 67 % sur Rotten Tomatoes en raison de ses visuels attrayants, de ses thèmes stimulants et de la performance puissante de Johansson.
Le point culminant du film emmène Lucy dans une dimension au-delà de l’espace et du temps, présentant une perspective philosophique sur le potentiel cognitif humain. Bien qu’il y ait eu des spéculations sur une suite, des rapports en 2022 ont suggéré qu’une série dérivée était en développement, mettant potentiellement en vedette Morgan Freeman. Cependant, les mises à jour sur ce projet ont été rares. Néanmoins, Lucy se démarque en tant que film indépendant, illustrant comment un récit de science-fiction peut captiver le public malgré ses faux pas scientifiques.
Le mythe de l’utilisation à 10 % du cerveau
Les preuves scientifiques réfutent le mythe





Au cœur du récit de Lucy se trouve l’idée fausse, largement répandue, selon laquelle les humains n’utilisent que 10 % de leur cerveau. Lorsque Lucy, interprétée par Johansson, est forcée de devenir une passeuse de drogue et ingère une substance synthétique connue sous le nom de CPH4, elle fait l’expérience de capacités physiques et mentales incroyablement accrues. Ce postulat explore le concept d’utilisation de tout le potentiel du cerveau, alors que les capacités de Lucy évoluent pour inclure la télépathie et la télékinésie. Cependant, ce fondement scientifique est erroné ; des articles publiés dans la revue Nature peu après la sortie du film ont clarifié que l’idée d’une utilisation limitée du cerveau a été démystifiée.
Sur le plan financier, Lucy a triomphé, en engrangeant plus de onze fois son budget de production de 40 millions de dollars. Le succès au box-office du film souligne son attrait, malgré les inexactitudes liées à son intrigue.
Bien qu’il soit vrai de dire qu’il reste un certain potentiel cognitif inexploité chez les humains, l’idée selon laquelle nous n’en utiliserions que 10 % découle d’interprétations historiques erronées, notamment d’une préface de Lowell Thomas en 1936 dans le livre classique de développement personnel How to Win Friends and Influence People. Cette théorie a été complètement démystifiée par diverses méthodes scientifiques, notamment des études d’imagerie cérébrale, qui invalident la thèse centrale de Lucy. Bien que Lucy ne figure pas parmi les meilleures œuvres de Johansson, sa valeur de divertissement et ses impressionnants résultats au box-office sont remarquables.
Une expérience de science-fiction divertissante malgré ses défauts
Notes et accueil des téléspectateurs de Tomatometer

Le monde de la science-fiction se nourrit souvent d’histoires imaginatives, et Lucy ne fait pas exception. Même si l’on choisit de passer sous silence ses inexactitudes scientifiques, le film reste un film captivant, renforcé par la performance exceptionnelle de Scarlett Johansson. En 2024, le film est réintégré dans le Top 10 mondial de Netflix, amassant un nombre de téléspectateurs important. Au cours de la semaine du 19 au 25 août, il a obtenu la huitième place avec un nombre impressionnant de 4, 4 millions de vues, surpassant d’autres titres populaires comme Night School et Kingsman : Le Cercle d’or.
Le plaisir de Lucy ne repose pas uniquement sur la validité scientifique du film, puisque les critiques ont salué son énergie dynamique et ses séquences palpitantes, obtenant une note solide de 67 % sur Rotten Tomatoes. En revanche, l’accueil du public a été moins favorable, avec un taux d’approbation décevant de 47 %, reflétant le mécontentement face à son intrigue alambiquée et tirée par les cheveux. Ces critiques polarisées jettent le doute sur la probabilité d’une suite ou d’un spin-off, d’autant plus que le réalisateur Luc Besson n’a exprimé aucun intérêt à poursuivre d’autres histoires dans cet univers, et que l’implication de Scarlett Johansson serait cruciale pour toute suite.
En fin de compte, s’intéresser à Lucy, c’est avant tout vivre une expérience narrative plutôt qu’une adhésion rigide à des principes scientifiques. Reconnaître ses motifs imaginatifs permet au public d’apprécier le paysage créatif du cinéma de science-fiction.
Sources : revue Nature
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