
Le prochain Manuel des monstres de Dungeons & Dragons 2025 reste entouré d’incertitudes, notamment en ce qui concerne sa compatibilité avec les mécanismes de combat établis du jeu. Bien que le Manuel du joueur 2024 ait introduit l’action d’étude innovante, qui permet aux joueurs d’utiliser des compétences basées sur l’intelligence pour se souvenir de détails importants sur des sujets spécifiques, il existe encore une ambiguïté autour de son application pratique. Au départ, il semblait que l’action d’étude pourrait aider les joueurs à découvrir les faiblesses et les capacités des monstres dans le personnage, mais cette notion est loin d’être définitive.
De nombreux maîtres de donjon s’attendaient à ce que le Guide du maître de donjon développe l’action d’étude, mais sa sortie n’apportait aucune information supplémentaire. Par conséquent, le Manuel des monstres de 2025 offre l’occasion de clarifier la fonctionnalité prévue de cette nouvelle action, notamment en ce qui concerne les informations que les joueurs peuvent glaner sur les monstres. Malheureusement, cette incertitude complique le jeu, ce qui peut entraîner des sessions plus lentes et une confusion accrue.
Contexte historique : informations non divulguées dans les anciennes éditions

Les joueurs de longue date se rappellent facilement la complexité du système THAC0 d’Advanced Dungeons & Dragons, qui obligeait les joueurs à consulter des tables algorithmiques basées sur la classe et le niveau pour leurs jets d’attaque. Cependant, il est important de noter que ces informations essentielles n’étaient souvent pas accessibles aux joueurs, une grande partie étant reléguée dans le Guide du Maître du Donjon. Cela laissait les joueurs deviner comment les différentes classes de personnages se comparaient en termes de précision d’attaque, ainsi que les mécanismes régissant les jets de sauvegarde.
Un système plus transparent aurait pu apporter de la clarté grâce à une classe de difficulté définie liée au niveau de défi d’un monstre, permettant aux joueurs de révéler les éléments clés des capacités d’un monstre à chaque action d’étude réussie.
Bien qu’il ait privé le pionnier Dave Arneson de ses droits d’auteur, AD&D a établi le modèle des jeux de rôle sur table pendant des années. La structure reposait sur un DM dédié contrôlant le flux d’informations, tandis que les joueurs étaient limités à un contenu spécifique. Dans le jeu contemporain, cependant, le paysage a radicalement changé ; les fans avides vivent généralement DnD à la fois en tant que joueurs et en tant que DM, ce qui rend le secret des versions antérieures obsolète.
Bien que le Manuel des monstres de DnD 2025 présente des illustrations saisissantes rappelant l’atmosphère d’AD&D 2e, il tente d’adopter la transparence plus que les éditions précédentes. La progression d’attaque unifiée utilisée depuis DnD 4e est un changement positif, et toutes les caractéristiques de classe sont désormais clairement présentées dans le Manuel du joueur, contrairement aux anciennes règles cachées dans des tableaux. L’approche précédente visait l’immersion mais transférait une responsabilité excessive aux DM. Pour l’instant, on ne sait pas encore dans quelle mesure les informations sur les monstres seront accessibles dans le cadre de la philosophie de conception actuelle.
Un pas vers la transparence : les règles DnD 2024
Des ambiguïtés qui peuvent décourager le gameplay






Le DMG 2024 clarifie les mécanismes entourant les objets magiques et précise combien un groupe doit en posséder à chaque niveau. De plus, les compétences en matière d’outils et certains sorts ont été améliorés. Bien que ces révisions reflètent une intention plus large de transparence, la fonction floue de l’action d’étude nuit à cet objectif. Bien qu’elle semble offrir aux joueurs un moyen d’évaluer les vulnérabilités des monstres en fonction des rôles académiques, son utilité réelle reste ambiguë.
Malgré le besoin de clarté, il est essentiel de reconnaître que l’essence de DnD reste centrée sur le combat. L’étude nécessitant une action complète, même si elle est utilisée efficacement, il est peu probable qu’elle éclipse la nature plus mortelle du jeu. L’exploit Esprit vif qui permet aux personnages d’exécuter une étude en tant qu’action bonus stimule le potentiel d’utilisation stratégique, mais dans un contexte non-combat, l’importance de l’économie d’action diminue.
Le problème fondamental ne réside pas dans l’équilibre entre transparence et mystère ; il est plutôt lié au fait que la direction du design reste floue, ne fournissant aucune ligne directrice claire sur les intentions des concepteurs.
Le Manuel des monstres DnD 2025 révise également la classification des types de monstres, mais conserve des balises individuelles pour les types de créatures. Comme l’action d’étude relie les compétences d’intelligence à ces types de créatures (comme l’association de la nature avec les bêtes, les dragons, les vases et les plantes), elle suggère un cadre logique que les utilisateurs pourraient supposer destiné à révéler des détails sur des catégories de monstres spécifiques. Une classe de difficulté plus structurée, basée sur le niveau de défi, aurait pu éclairer des aspects critiques des blocs de statistiques des monstres, en fournissant un contexte supplémentaire grâce à des actions d’étude successives.
Relever les défis en tant que membre informé du groupe D&D
Clarté dans les objectifs de conception nécessaire

Malgré la domination de DnD sur la scène des jeux de rôle sur table, une multitude de RPG innovants de petite presse et indépendants continuent de prospérer. Des jeux tels que Cloudbreaker Alliance adoptent un style de combat « croquant » proche de DnD tout en prônant un modèle « à livre ouvert ».Dans de tels jeux, l’accès complet aux statistiques des monstres ne pose pas le défi de deviner mais d’utiliser stratégiquement les ressources disponibles.
De plus, des alternatives comme Tales of the Valiant de Kobold Press introduisent des mécanismes officiels permettant aux joueurs de déterminer les PV actuels d’un monstre. Diverses versions tierces proposent des cadres similaires pour aider les joueurs pendant le combat.
Étant donné la nature omniprésente des mécanismes de 5e, il est très probable que les joueurs éviteront complètement l’action d’étude, en particulier les joueurs vétérans qui ont probablement une solide maîtrise des blocs de statistiques des monstres courants grâce à leur expérience antérieure en tant que DM. En fin de compte, le problème urgent n’est pas seulement l’incohérence de la conception entre mystère et transparence : le véritable problème est l’absence de règles explicitement définies qui éclairent la manière dont l’action d’étude sert le jeu. Ce manque de directives claires contribue en fin de compte aux règles vagues qui sont devenues synonymes de Donjons & Dragons et peuvent perturber le déroulement du jeu.
Source : Donjons et Dragons/YouTube
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