Durant mon adolescence, j’ai acheté un guide non officiel pour Final Fantasy VII qui a transformé mon expérience de jeu en m’apprenant à élever des Chocobos d’or, à obtenir le Limit Break de niveau 4 de chaque personnage et à élaborer des stratégies contre des ennemis redoutables comme les Armes d’Émeraude et de Rubis. Depuis, je n’ai plus jamais abordé un JRPG sans un guide à mes côtés.
Alors que je déterminais généralement les stratégies contre les boss et les chemins optimaux de manière autonome, je me fiais aux soluces pour ne pas négliger les objets de collection essentiels ni les quêtes secondaires cachées. L’introduction des Succès et des Trophées a intensifié mon penchant pour la complétude, me poussant à relever tous les défis proposés. Cependant, tous les JRPG ne méritent pas ce grind obsessionnel.
Dans cet article, je vais mettre en avant plusieurs JRPG particulièrement difficiles et moins agréables à atteindre, même s’ils sont bien conçus. Seule règle : je n’inclurai qu’un seul titre par franchise pour plus de variété.
10 sentiers dans le ciel SC
Retour à Liberl

Cette analyse se concentre sur la version Steam de Trails in the Sky SC, dont la liste de succès est plus facile à gérer que celle, notoirement difficile, de Trails in the Sky SC Evolution sur PS Vita. Pour terminer le jeu à 100 %, il a fallu consulter un guide très détaillé, car la conception linéaire empêche les joueurs de revenir en arrière pour obtenir des demandes de bracelets ou des coffres manqués après avoir terminé un chapitre.
Si les exploits de chasse peuvent enrichir votre exploration du monde du jeu, ils peuvent vite devenir écrasants pour les joueurs qui cherchent à le terminer. Cette obsession du suivi de la progression peut nuire au plaisir du jeu, transformant une expérience censée être enrichissante en une tâche laborieuse.
9 Granblue Fantasy : Relink
Broyage excessif

Granblue Fantasy: Relink a été une agréable surprise, offrant une expérience captivante qui m’a incité à farmer du contenu de fin de partie. Cependant, les exigences en matière de trophées se sont avérées décourageantes, notamment la nécessité d’acquérir l’arme Terminus de chaque personnage au terme d’une quête fastidieuse aux taux d’obtention imprévisibles, ce qui a entraîné une répétition excessive.
Cette expérience exigeante m’a fait penser à des jeux comme Monster Hunter, ce qui a pu plaire à certains joueurs, mais a diminué mon plaisir. Après avoir décroché le trophée de platine, j’ai eu du mal à y retourner, car les tâches répétitives avaient miné mon enthousiasme.
8 RAIDOU Remastered : Le mystère de l’armée sans âme
Nouveau jeu + difficulté verrouillée

Ce jeu présente une caractéristique particulièrement frustrante : le niveau de difficulté le plus élevé n’est disponible qu’après avoir terminé le jeu, même s’il est possible d’y accéder avant le boss final. J’apprécie de ne pas avoir à rejouer tout le jeu pour débloquer le défi le plus difficile, mais j’ai trouvé que le mode Nouvelle Partie + réinitialisait ma progression, me forçant à gravir les échelons pour atteindre les niveaux supérieurs nécessaires à ma survie.
Cette mécanique a gâché mon expérience, car le défi m’a semblé artificiellement prolongé. Après avoir enfin obtenu le trophée de platine, j’ai supprimé le jeu presque immédiatement, impatient de passer à autre chose.
7 Galaxie voyou
Beaucoup trop d’efforts

Rogue Galaxy est considéré comme un joyau caché de l’ère PlayStation 2, mais même sa version remasterisée s’accompagne d’une liste de trophées complexe. La complexité du jeu éclipse souvent la profondeur de ses mécanismes, ce qui rend le parcours vers le platine fastidieux. Les joueurs doivent accomplir des tâches annexes peu satisfaisantes, comme récupérer des plans d’objets et exceller dans le monotone tournoi d’Insectron.
De plus, l’étonnante exigence de faire monter un personnage au niveau 99 semble inutile et ne sert qu’à prolonger le jeu sans ajouter de profondeur significative. Au final, je me suis retrouvé à m’adonner à un grinding inutile, ce qui a considérablement gâché le plaisir général.
6 Digimon Story : Cyber Sleuth
Je déteste les médailles

Aux développeurs de Digimon Story: Cyber Sleuth, je tiens à exprimer mon incrédulité face à la mécanique de collecte de médailles. Les joueurs doivent trouver 500 médailles disséminées dans le jeu, dont 99 sont rares et obtenues par les ennemis, ce qui nécessite un travail acharné.
La situation est aggravée par le caractère aléatoire des machines à gacha, où les joueurs dépensent des ressources pour obtenir des médailles qui pourraient déjà être dans leur collection. Cette tâche fastidieuse de spam de boutons a sapé mon enthousiasme et m’a fait remettre en question l’intention derrière ce choix de conception.
5 Kingdom Hearts Final Mix
Pas de lumière ni d’amis ici

Kingdom Hearts Final Mix enrichit l’expérience originale avec du contenu supplémentaire, mais présente une liste de trophées exténuante qui exige des joueurs une multitude de tâches, notamment un speedrun en moins de 15 heures et la fin du jeu sans changer d’équipement. Ces exigences contradictoires nuisent à l’expérience RPG et privilégient la vitesse au détriment de l’immersion, rendant la chasse aux trophées moins agréable.
Bien que j’aie relevé le défi en mode débutant, l’expérience globale m’a semblé contre-productive par rapport aux attentes d’un RPG : une narration captivante et une progression des personnages. Le processus d’acquisition des trophées s’est avéré peu satisfaisant.
4 Contes de Symphonia
Même Kvothe n’a pas autant de titres

Il est frustrant qu’un JRPG interminable impose des exigences de trophées qui obligent à jouer plusieurs fois. Tales of Symphonia, bien que l’un de mes jeux préférés, incarne cette frustration. Pour obtenir le niveau platine, les joueurs doivent débloquer différents titres de personnages en manipulant les relations en jeu, un processus qui nécessite de terminer le jeu plusieurs fois.
Cette conception semble irrespectueuse envers le temps du joueur, reflétant une tendance de l’industrie qui semble donner la priorité à la collection de trophées plutôt qu’aux expériences de jeu mémorables.
3 Persona 3 Portable
Optimiser votre emploi du temps

Comme de nombreux jeux de la série Persona, Persona 3 Portable met les joueurs au défi avec des objectifs à durée limitée et du contenu à éviter. Obtenir le niveau Platine implique généralement de maximiser chaque lien social, privilégiant l’efficacité au détriment du plaisir de la prise de décision personnelle.
Cette optimisation forcée éloigne souvent les joueurs de l’engagement avec l’histoire et les personnages, réduisant l’expérience RPG profondément personnelle à une liste de tâches nécessaires à l’obtention d’un trophée.
2 Final Fantasy VII : Renaissance
Mini-jeux Chasse aux trophées

Dans Final Fantasy VII: Rebirth, le réalisateur Hamaguchi suggère que la longueur du jeu est due à la richesse du contenu proposé aux joueurs. Si j’apprécie le côté ludique des mini-jeux, ils constituent un frein important à la quête des trophées de platine. Des tâches comme la Ruée vers le Désert et les défis Cactuar peuvent paraître bien plus fastidieuses qu’intéressantes, éclipsant souvent ce qui fait l’intérêt premier du RPG.
Pour l’amour d’Aerith, si vous avez adoré Final Fantasy VII: Rebirth, reconsidérez la poursuite des trophées pour éviter de gâcher une expérience par ailleurs stellaire.
1 Chronique d’Eiyuden : Cent Héros
Cent heures gaspillées

En tant que fan inconditionnel de Suikoden, j’ai été ravi par l’annonce d’Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes. J’ai d’abord joué à Eiyuden Chronicle: Rising et j’ai adoré, ce qui a considérablement accru mes attentes pour Hundred Heroes. Cependant, la quête du trophée de platine s’est vite transformée en une expérience ardue et ennuyeuse, avec un travail acharné et un mini-jeu de cartes frustrant qui nécessitait de recruter tous les personnages.
Cette quête acharnée de 120 personnages recrutables a éclipsé toute nostalgie que j’éprouvais pour Suikoden, suggérant que tous les titres ne portent pas le poids de leurs prédécesseurs. Pour honorer le riche héritage de Suikoden, je vous conseille vivement d’abandonner la quête du trophée de platine dans Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes.
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